Échapper à la cage dorée

Publié le 01/10/2009 à 00:00

Échapper à la cage dorée

Publié le 01/10/2009 à 00:00

Vous vous accrochez à un emploi que vous n'aimez plus pour la vue imprenable qu'offre votre bureau, à cause de votre bon salaire ou de vos contacts dans la haute société ? Vous pouvez vous libérer de cette cage dorée.

"Certaines personnes conservent leur emploi même s'il est désagréable, tout simplement parce qu'ils le connaissent, dit Éveline Marcil-Denault, consultante et psychologue organisationnelle. Le connu est confortable, un peu comme un Lazy-Boy psychologique." Tous les psychologues vous le diront : plonger dans le vide pour affronter l'inconnu est bien plus effrayant, même si ce plongeon promet un mieux-être.

Il se peut que votre motivation au travail se résume à un bon salaire et à un beau bureau. "Ce sont des motivations légitimes, dit la psychologue, mais elles sont moins durables que le fait de prendre plaisir à accomplir ses tâches." Autrement dit, si le standing représente votre seul moteur motivationnel, vous lever chaque matin deviendra de plus en plus difficile.

Certes, ce sont peut-être des obligations financières - comme une hypothèque ou les études de vos enfants - qui vous empêchent de quitter l'emploi mal-aimé. Par contre, si vos enfants sont grands et que vos dettes sont payées, ce pourrait être la pression sociale qui vous retient.

Secouer sa résignation

Vous rêvez de vous échapper de votre cage dorée ? Secouez votre résignation, demandez-vous ce que vous aimeriez vraiment faire et constatez que, oui, vous avez encore la possibilité d'agir.

Pour vous motiver, "décrivez votre situation professionnelle actuelle, puis celle que vous désirez, suggère Éveline Marcil-Denault. Demandez-vous ensuite comment modifier votre comportement pour atteindre votre objectif : par exemple, faire confiance à vos adjoints et déléguer davantage afin de passer plus de temps à la maison."

C'est impossible d'aménager votre emploi ? Dans ce cas, le moment est peut-être venu d'en changer et d'embrasser la profession dont vous rêvez. Pour diminuer l'angoisse du saut dans le vide, allez vérifier ce qu'il en est sur le terrain avant de démissionner. Par exemple, à quoi ressemblent les journées d'un chargé de cours au cégep, d'un restaurateur ou d'un mécanicien de voitures de luxe ? Et leurs revenus ? Vous renseigner de la sorte ne vous engage à rien. Et cela vous donnera peut-être l'élan nécessaire pour changer d'air.

aplus@transcontinental.ca

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