Les entreprises poussent comme des champignons à Drummondville. Les entrepreneurs de la région ne manquent pas d'idées, ni d'ambition pour les réaliser. Ce dynamisme n'est pas sans rappeler celui qui a fait la marque de la Beauce, une région réputée pour son esprit entrepreneurial.

International Portable Machining (IPM) Canada est un bon exemple de l'audace entrepreneuriale qui anime la région de Drummond. Cette PME se spécialise dans la réparation de moteurs de paquebot et de navire de croisière... en pleine mer.

IPM s'est installée dans l'incubateur industriel de Drummondville en octobre 2010, incubateur qui compte 23 autres entreprises.

«IPM est un exemple d'entrepreneuriat à l'état pur. Drummondville n'est tout de même pas située à deux encablures de l'océan !» dit George Arseneau, de Développement économique Canada.

La PME a consacré sa première année à concevoir et à mettre au point des machines portatives à contrôle numérique. Ces machines réparent d'immenses moteurs de paquebot, moteurs qui peuvent atteindre 45 pieds de long sur 22 pieds de haut.

Ces machines contrôlées par ordinateur distinguent IPM de ses concurrents, qui utilisent encore des meules avec sablage.

«Notre technologie est avant-gardiste», affirme Léon Martin, président et propriétaire de l'entreprise.

Réparations plus rapides, plus précises

Selon lui, ses machines à contrôle numérique effectuent les réparations beaucoup plus rapidement que celles de ses concurrents. «Par exemple, nous pouvons réparer un moteur en une semaine, ou une semaine et demie, comparativement à trois ou quatre avec l'approche conventionnelle», dit-il.

En outre, les réparations seraient plus précises, ce qui améliorerait la durée de vie des moteurs de navire.

La réaction du marché a été rapide. Les premiers contrats, qui viennent notamment des croisiéristes Groupe Desgagnés et Holland America Line, datent du printemps 2012. Et déjà, la PME emploie près de 15 personnes. «La croissance a été explosive», souligne M. Martin.

Originaire de Drummondville et ingénieur de formation, M. Martin affirme avoir choisi l'incubateur industriel en raison de la qualité des services offerts et de leur commodité. «On peut agrandir nos installations au fur et à mesure de notre expansion. On bénéficie de services administratifs à bas prix. Et finalement, notre loyer est à prix réduit lors des trois premières années», dit-il.

La proximité de spécialistes en usinage de pièces a également fait partie de l'équation. «On trouve, dans la région, un bon bassin d'usineurs sous-traitants de pièces de moteur», ajoute M. Martin.