De l'école à l'usine

Publié le 13/12/2008 à 00:00

De l'école à l'usine

Publié le 13/12/2008 à 00:00

Plus de cinquante métiers sont nécessaires pour concevoir, construire et entretenir l'ensemble des avions construits et en service au Québec. Près de 1 500 travailleurs sont formés chaque année par les écoles spécialisées, et les effectifs augmentent rapidement. Que tous ceux qui rêvent de rejoindre un jour les rangs de l'industrie se rassurent, il reste des places dans tous les programmes, quel que soit le niveau de scolarité. Les perspectives d'emploi sont excellentes et les formations offertes par l'École nationale d'aérotechnique (ENA) et l'École des métiers de l'aérospatiale de Montréal (EMAM) sont gratuites.

Au secondaire

L'EMAM est une véritable école-usine destinée à former des travailleurs qualifiés. "La formation est très pratique et se déroule dans un environnement similaire à celui que nos élèves trouveront sur le marché du travail, assure Josée Péloquin, directrice de l'EMAM. Cela leur permet d'être rapidement fonctionnels, d'autant plus que nos enseignants viennent de ces entreprises." Les perspectives d'embauche de ses finissants sont excellentes, les salaires et les possibilités de carrière, attrayants. "Nos finissants sont aussi très appréciés en France et aux États-Unis", dit Mme Péloquin.

> Métiers en demande : Techniciens en génie mécanique, électronique et électrique, monteur d'aéronefs, contrôleur de montage d'aéronefs, technicien et contrôleur d'aéronefs, mécanicien d'avionique, d'instruments et d'appareillage électrique, technicien d'avionique.

Au collégial

L'École nationale d'aérotechnique, la plus importante maison d'enseignement en aérotechnique en Amérique du Nord, forme des techniciens dans trois spécialités : construction aéronautique, maintenance d'aéronefs et avionique. Pour son directeur, Serge Brasset, "les jeunes et leurs parents doivent se rendre compte qu'être technicien en aéronautique, cela n'a rien à voir avec un mécanicien qui mettrait les mains dans la graisse. Il s'agit d'emplois spécialisés, de travail sur informatique, de dessin assisté par ordinateur..."

> Métiers en demande : Machiniste, vérificateur d'usinage et d'outillage, ébéniste, monteur d'aéronefs, contrôleur de montage d'aéronefs, opérateur d'équipement de métallisation et de galvanisation.

À l'université

Ceux qui rêvent de devenir ingénieurs ont le choix : l'École Polytechnique, l'École de technologie supérieure, les universités Concordia, Laval, McGill ou Sherbrooke.

> Métiers en demande : Des spécialistes comme les ingénieurs électriciens et électroniciens, industriels, en aérospatiale et informaticiens.

Des passerelles

Les liens étroits entre les différents niveaux de formation permettent aux élèves de poursuivre leurs études, du secondaire jusqu'à la maîtrise. "Trente pourcent de nos finissants s'orientent vers l'université, explique Serge Brasset, de l'ENA. Nous venons d'ailleurs de conclure une entente avec Polytechnique afin de permettre à nos étudiants en construction d'intégrer la formation d'ingénieur en génie directement en deuxième année."

Programmes accélérés

Pas de temps à perdre, surtout pour des métiers en pénurie de travailleurs, se sont dit les concepteurs des programmes accélérés. Des formations alternant travail et études permettent d'occuper un emploi avant l'obtention d'un diplôme. L'EMAM forme ainsi des usineurs en 40 semaines. L'ENA propose des cours menant à l'obtention d'une attestation d'études collégiales (maintenance d'aéronefs, etc.) en 12 mois.

dossiers@transcontinental.ca

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