Avez-vous le bon numéro ?

Publié le 21/04/2012 à 00:00

Avez-vous le bon numéro ?

Publié le 21/04/2012 à 00:00

Le jour où le gestionnaire de portefeuille Natcan a été vendu à Fiera, fin février, la direction a rencontré tous les employés en matinée pour leur annoncer la transaction. Plus tard dans la journée, ces derniers ont reçu par courriel le numéro de la salle où ils devaient se présenter pour une autre rencontre de groupe. Dans une première salle, ils apprenaient qu'ils conservaient leur emploi. Dans l'autre, qu'ils étaient remerciés.

C'est ce que raconte une employée licenciée, pas du tout amère par rapport à ce processus. «J'ai aimé savoir tout de suite à quoi m'en tenir.» Certains collègues, par contre, ont moins apprécié. «Les dirigeants auraient dû mieux expliquer pourquoi ils optaient pour une rencontre de groupe», dit l'employée, soulignant la rapidité de la démarche et le fait que plusieurs patrons n'auraient pas pu faire l'annonce, étant eux-mêmes licenciés.

Porte-parole de Fiera, Mélanie Tardif, du cabinet National, assure que tout s'est passé dans les règles de l'art. «Il y avait des rumeurs depuis longtemps ! Les gens n'étaient pas surpris.» L'annonce, dit-elle, a été bien faite.

Ne rien laisser au hasard

Comme elles sont rapides et expéditives, ces annonces de groupe sont de plus en plus courantes, constate Caroline Codsi, directrice principale chez Knightsbridge, une firme de consultants en ressources humaines. «On en voit plus, probablement à cause de l'état de l'économie, mais ça reste une pratique qui n'est pas souhaitable.»

Clarifier rapidement qui reste et qui perd son emploi diminue l'incertitude et le nombre de personnes en crise. «C'est le cas surtout pour des licenciements de 50, 80 ou 200 personnes.»

Une entreprise qui décide de procéder de cette façon doit prévoir au moins un conseiller par huit employés et des bureaux fermés pour que les personnes le désirant ou celles en crise puissent être rencontrées individuellement après l'annonce. Le rôle premier des conseillers, selon elle, est de s'assurer de la sécurité de chacun. «Les gens sont-ils en mesure de retourner à la maison ? Y a-t-il quelqu'un qui les attend ? Savent-ils comment annoncer leur perte d'emploi à leurs proches ?»

Quant à ceux qui conservent leur emploi, il vaut mieux leur donner congé le reste de la journée, en leur expliquant qu'on parlera de l'avenir le lendemain. «Il faut laisser de l'espace à ceux qui ont reçu une mauvaise nouvelle et qui doivent ramasser leurs affaires, ce sont eux la priorité.»

Encore des rencontres individuelles

L'automne dernier, des employés licenciés à la suite de l'acquisition d'AXA Canada par Intact ont appris la nouvelle en rencontres individuelles, de la bouche de leur supérieur immédiat et d'une personne des ressources humaines. «J'ai aimé que ce soit mon gestionnaire qui m'explique pourquoi j'étais licenciée plutôt que de l'apprendre en rencontre de groupe», commente l'une des personnes touchées. Au sortir de cette réunion, les employés rencontraient un consultant. «Il a même fait un suivi le lendemain pour voir comment je réagissais», explique la dame.

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