Jeff Rubin à la rescousse du patron idéal

Publié le 01/10/2009 à 00:00

Jeff Rubin à la rescousse du patron idéal

Publié le 01/10/2009 à 00:00

On connaît Jeff Rubin, l'économiste-vedette. Celui qui a tenu les gens d'affaires en haleine pendant 20 ans grâce à ses prévisions-chocs. En 1989, par exemple, il avait prévu l'éclatement de la bulle immobilière. Son gros coup, c'est le prix du pétrole. Au début des années 2000, alors que l'or noir se vendait à 28 dollars américains le baril, monsieur Rubin répétait sur tous les toits que le prix du brut fracasserait la barrière des 50 dollars. Ce qui est arrivé.

Aujourd'hui, il affirme que nous paierons notre pétrole 225 dollars américains le baril en 2012. De quoi attirer l'attention, une fois de plus.

Mais au-delà de son sens du spectacle et de ses phrases-chocs, ce qui distingue monsieur Rubin, c'est son esprit de synthèse. Ce Torontois de 55 ans est un as du "mono-message". Il s'est trouvé une thèse qu'il décline sur toutes les tribunes et à toutes les sauces. Si monsieur Rubin fait courir les foules, ce n'est pas à cause de SES théories mais bien de SA théorie. Voilà plus de dix ans qu'il martèle le même message. On pourrait facilement le surnommer "Monsieur Fin-du-pétrole" !

Il est tellement convaincu de ce qu'il avance qu'il a quitté son poste d'économiste en chef de la CIBC pour parler pétrole à temps plein. C'est le collaborateur parfait pour lancer notre série "La fin du pétrole", qui débute ce mois-ci et prendra fin dans notre édition de décembre. Vous pouvez lire son commentaire en page 17.

Il y évoque la fin de la mondialisation. Selon lui, le prix du pétrole deviendra si élevé qu'il forcera un retour à une production, à une consommation et à une économie locales. La thèse de monsieur Rubin est intéressante. Mais après lui avoir parlé à quelques reprises pour sceller notre collaboration, son esprit de synthèse m'intéresse encore plus. Sa façon de ramener ses propos à une idée principale est certainement son plus grand atout et la vraie recette de son succès. Gardez cette approche en tête et passons à notre reportage de couverture : le patron idéal, en page 37.

La journaliste Kathy Noël y décrit les caractéristiques qui différencient le bon patron du très bon patron. Parmi celles-ci : la capacité d'un dirigeant de rassembler l'essentiel de sa vision en deux ou trois objectifs, qu'il répète constamment tout au long de l'année. Un de mes amis, cadre dans une importante société de télécoms, me confiait justement que le PDG de son entreprise a le génie de donner un seul objectif corporatif par an. "On ne peut pas l'oublier ni passer à côté." En concentrant ses attentes sur un seul objectif, il polarise aussi l'énergie de son personnel au lieu de la disperser comme le font trop de PDG en multipliant les cibles.

Je vous laisse sur un exercice. Combien d'objectifs avez-vous fixés à votre équipe pour l'année en cours et peuvent-ils tenir en une phrase chacun ? Si vous ne parvenez pas à répondre, vous pouvez toujours consulter Jeff Rubin, l'as du "mono-message".

Un nouveau livre de Rémi Tremblay

Vous le lisez tous les mois dans Commerce. Le 15 octobre prochain, vous en saurez davantage sur la vision du leadership qu'a Rémi Tremblay. Ce jour-là, le livre J'ai perdu ma montre au fond du lac sera lancé. Cet essai parle de leadership, de tranquillité et de performance. La thèse de l'auteur : les leaders tranquilles sont plus performants. Et la voie vers la tranquillité passe par le courage, par l'humilité et par l'amour. Une lecture exigeante, mais qui vous apaisera. Je le sais, j'ai eu le bonheur de cosigner cet essai. Et, quelque part, il m'a changée pour le mieux. Je vous souhaite la même chose.

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