Ce que Malcolm pourrait enseigner à la Caisse

Publié le 01/04/2009 à 00:00

Ce que Malcolm pourrait enseigner à la Caisse

Publié le 01/04/2009 à 00:00

La façon dont vous dites les choses est aussi importante, sinon plus, que ce que vous avez à dire. Tel est le conseil de Malcolm Gladwell aux gens d'affaires. Ce journaliste du New Yorker est aussi un auteur à succès dont les trois livres - Le Point de bascule, Intuition et Les prodiges - se sont vendus à plus de cinq millions d'exemplaires. Malcolm Gladwell est un des trois "influenceurs" que Commerce présente ce mois-ci dans son reportage de couverture. Ses idées sont reprises et adoptées par des milliers de gens. Il a compris comment présenter son message et quelle forme lui donner pour qu'il soit attrayant.

Chaque année, Malcolm Gladwell prononce plus de 35 conférences. Vu le cafouillage qui a entouré la nomination de Michael Sabia le 13 mars dernier, j'ai une suggestion à faire à la direction de la Caisse et à ses administrateurs : invitez donc Malcolm Gladwell à luncher. Il aurait certainement deux ou trois choses à vous apprendre sur la communication.

La nomination d'un PDG est une des nouvelles les plus importantes qu'une entreprise puisse communiquer. La façon dont l'annonce est faite influence immanquablement l'image qu'on aura du nouveau venu. Et la crédibilité que le marché lui accordera. C'est un principe de gestion élémentaire et universel. Pourtant, la Caisse en a fait fi.

Fidèle à ses habitudes, elle a divulgué l'information au compte-gouttes, de façon laconique, en faisant sentir au marché - et au public en général - qu'elle lui faisait une faveur. J'irai plus loin. Non seulement le processus de communication de la Caisse est limité à sa plus simple expression, mais il est aussi erratique et désorganisé. Pas étonnant que chaque annonce - de la plus banale à la plus importante - donne l'impression que la direction de cet organisme a quelque chose à cacher.

Ce n'est pas la première fois qu'on reproche à la Caisse son manque de transparence. La culture du secret fait partie de ses gênes. C'est pourquoi cela me fait bien rire qu'on déplore le manque de charisme de son nouveau PDG. Campeau, Scraire et Rousseau, des dirigeants charismati- ques, la Caisse en a eu. Aucun d'entre eux n'a injecté plus de transparence dans l'organisation.

Le problème va bien au-delà du dirigeant, il est une question de culture. Et il s'amplifie avec la taille de l'organisation. Plus la Caisse devient puissante, plus elle fonctionne en vase clos. Comme si sa taille lui accordait une sorte d'immunité diplomatique, comme si elle devenait un "État dans l'État". On s'attendrait, au contraire, à ce que sa croissance s'accompagne d'un degré de sophistication accru dans ses communications.

La Caisse affiche un actif de 120 milliards de dollars, ses décisions ont donc une incidence considérable sur les finances des Québécois. Cette influence la rend plus imputable que jamais.

Peut-être qu'avec les conseils de Malcolm Gladwell, la nomination de Michael Sabia aurait été plus facile à avaler...

rédactrice en chef

diane.berard@transcontinental.ca

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