Québec: projet pilote d'un an pour encadrer les activités d'Uber

Publié le 08/09/2016 à 11:27

Québec: projet pilote d'un an pour encadrer les activités d'Uber

Publié le 08/09/2016 à 11:27

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Le gouvernement québécois et UberX ont conclu jeudi un accord qui permet au service américain de réservation de voitures avec chauffeur de poursuivre ses activités au Québec pendant un an, le temps de tester un projet pilote. 

Les autorités de la province francophone avaient menacé d'interdire Uber si l'entreprise ne se conformait pas à la législation locale avant le 8 septembre. 

À l'issue de négociations au cordeau, le ministre québécois des Transports Laurent Lessard a annoncé jeudi la conclusion d'une entente qui «respecte les paramètres requis pour qu'Uber opère un service de taxi au Québec». 

Sans donner dans le détail la substance de l'accord, le ministre a estimé qu'avec les balises en place, les taxis traditionnels et les voitures UberX «vont compétitionner plus à armes égales».

Selon les médias locaux, la société américaine s'est engagée à prélever la TVA, provinciale et fédérale, sur chacune des courses effectuées par ses chauffeurs UberX. 

En outre, la société doit respecter un plafond de 50 000 heures de travail pour tous ses chauffeurs par semaine, et chaque course entrainera le versement d'un forfait, de quelques dizaines de cents, au gouvernement québécois. Cette somme viendra abonder un fonds de modernisation de l'industrie locale du taxi. 

«Nous aurons besoin d'évaluer notre capacité à offrir un service de qualité pour les partenaires-chauffeurs et les utilisateurs sous ce nouveau projet pilote», a commenté dans un communiqué le directeur-général de la filiale québécoise d'Uber, Jean-Nicolas Guillemette. 

Il a assuré que son entreprise était déterminée à «démontrer au gouvernement que nous sommes prêts à travailler dans une industrie réglementée et à être un partenaire de l'innovation». 

Comme ailleurs dans le monde, le déploiement de l'application UberX a généré de fortes tensions avec l'industrie canadienne des taxis. 

Les chauffeurs de taxis québécois avaient notamment saisi la justice en février pour en interdire le fonctionnement dans la Belle Province.

À l'inverse de cette démarche, Edmonton (Alberta, ouest) est devenue le 27 janvier la première ville canadienne à voter la légalisation d'Uber.

La capitale fédérale Ottawa a également autorisé les activités du service américain de réservation de voitures avec chauffeur à compter du 30 septembre.

À Toronto, plus grande ville canadienne, la municipalité a créé une nouvelle catégorie de licences de transport à laquelle les chauffeurs d'Uber doivent souscrire.

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