Profiter de la reprise avec les géants de la technologie

Publié le 08/06/2009 à 00:00

Profiter de la reprise avec les géants de la technologie

Publié le 08/06/2009 à 00:00

Par Dominique Beauchamp

" Les grands fournisseurs de technologie sont particulièrement bien aguerris pour affronter une économie détériorée ", fait valoir Andrew Garthwaite, stratège chez Credit Suisse, à Londres.

" Ils doivent composer depuis longtemps avec des prix à la baisse, ajoute-t-il. Leurs produits ont des cycles de vie extrêmement courts, ce qui leur permet de s'adapter rapidement à la conjoncture du marché. "

D'ailleurs, leurs résultats prouvent leur grande capacité d'adaptation et la diversité de leurs sources de revenus.

Par exemple, le plus important fabricant d'ordinateurs au monde, Hewlett-Packard, reste rentable et prévoit une baisse d'à peine 4 à 5 % de ses revenus en 2009, alors que l'économie mondiale est en récession.

Les milliards de dollars accumulés par ces entreprises leurs donnent aussi les moyens de procurer du rendement aux investisseurs, en augmentant leur dividende, en rachetant leurs actions à la Bourse ou en réalisant des acquisitions.

" Pour l'investisseur qui a un horizon de placement de plus de deux ans et qui est capable de tolérer des fluctuations importantes dans les cours, ce sont d'excellentes candidates à un placement ", soutient Martin Hubbes, gestionnaire aux Fonds AGF.

De plus, les titres de ces entreprises ont rarement été aussi peu chers en fonction du bénéfice, bien qu'ils aient progressé en moyenne de 16 % depuis le début de l'année.

" Les investisseurs sous- estiment à quel point les leaders techno bénéficieront de l'éventuelle reprise. L'évaluation de leurs titres est plus basse que les indices boursiers et que bien d'autres secteurs tout aussi sensibles à l'économie ", souligne François Campeau, gestionnaire chez Trilogy Advisors.

Voici le portrait de cinq leaders dans leur créneau brossé par des gestionnaires de portefeuilles.

Google, pour sa force de frappe

François Campeau, gestionnaire chez Trilogy Advisors :

Google, détenant environ 64 % des parts du marché, a gagné la guerre des moteurs de recherche. Dans une reprise, Google pourrait miser sur sa domination pour relever ses tarifs publicitaires. Au cours actuel, son titre ne donne aucune valeur au potentiel de rentabilisation de YouTube et à l'éventuel succès du nouveau téléphone Android, ni à ses importantes liquidités.

IBM, pour sa croissance régulière

Allan Brown, gestionnaire chez Burlington Capital :

L'action du géant des services informatiques est peu chère pour une entreprise de ce calibre, tirant des revenus de marchés aussi diversifiés géographiquement. Les dirigeants sont convaincus de pouvoir faire croître de 10 % le bénéfice en 2010.

L'approche d'IBM est axée sur les intérêts des actionnaires. L'entreprise s'appuie sur ses flux de trésorerie réguliers pour emprunter et racheter massivement ses actions à la Bourse.

Hewlett-Packard, pour miser sur un cycle de remplacement des ordinateurs

François Campeau, gestionnaire chez Trilogy Advisors :

La valeur d'aubaine de son action et ses dernières mesures de réduction de coûts rendent son titre très attrayant pour profiter d'un rebond de la demande d'ordinateurs. La lenteur des fonctionnalités multimédia de leur ordinateur incitera les utilisateurs à le remplacer.

Grâce à ses miniportables, HP accroît aussi sa part de marché (14 %) en Chine, où elle occupe le deuxième rang derrière la chinoise Lenovo.

Microsoft, pour sa valeur d'aubaine

Daniel McClure, gestionnaire chez Groupe Investors

Les investisseurs boudent Microsoft, mais sa suite de produits Microsoft Exchange forme toujours le coeur de deux tiers des ordinateurs dans le monde. Elle lui procure d'importants flux de trésorerie et des marges nettes de 25 %. Le coût énorme pour les entreprises clientes de changer de fournisseur lui assure un avantage concurrentiel pour plusieurs années encore.

Le lancement prochain de Windows 7 entraînera une mise à niveau des ordinateurs en 2010, puisque les utilisateurs attendaient le nouveau Windows, après l'échec commercial de son prédécesseur Vista.

Apple, pour sa capacité d'innover

Valérie Cecchini, gestionnaire chez Investissements Standard Life :

Apple est sans contredit le fournisseur de technologies le plus attrayant. Le créateur de l'iPod et de l'iPhone a un talent inégalé pour offrir aux consommateurs ce qu'ils désirent. Ses produits se vendent d'eux- mêmes, ce qui est le meilleur gage de succès dans cette industrie. Ses magasins virtuels de musique iTunes et d'applications App Store fidélisent aussi ses utilisateurs.

 

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