Le groupe d'électronique japonais, qui a vu ses ventes chuter alors que le yen restait fort, va tailler dans les effectifs plus que prévu.

Sony a annoncé jeudi qu'il enregistrerait ses premières pertes nettes annuelles depuis 14 ans pour l'exercice fiscal clos en mars 2008. Le groupe d'électronique japonais, qui a vu ses ventes chuter alors que le yen restait fort, va tailler dans les effectifs plus que prévu.

Le géant de l'électronique, qui exporte 80% de sa production et fabrique notamment la console de jeux vidéo PlayStation, s'attend à des pertes de 150 milliards de yens (1,7 milliard de dollars) après des bénéfices de 369,4 milliards de yens l'année précédente. Lui qui n'a jamais été dans le rouge depuis l'exercice clos en mars 1995 a aussi revu à la baisse ses perspectives de chiffre d'affaires pour l'année fiscale s'achevant en mars 2009, à 7.700 milliards de yens, soit 13% de moins que l'année précédente.

Sony compte supprimer 1.000 emplois temporaires en fermant une usine de télévision au Japon, proposer des retraites anticipées, délocaliser la conception de logiciels en Inde, trouver des sous-traitants moins chers sur des marchés émergents et réduire ses dépenses en publicité. Il en escompte une économie de 250 milliards de yens pour l'exercice fiscal s'achevant au 31 mars 2010.

Le directeur exécutif Howard Stringer a déclaré que lui et deux autres hauts dirigeants du groupe, dont le président Ryoji Chubachi, renonçaient à la totalité de leur bonus, soit la moitié de leur revenu annuel, selon Sony. D'autres cadres vont gagner moins.

Sony a annoncé le mois dernier la suppression de 8.000 de ses 185.000 postes dans le monde et la fermeture de cinq ou six de ses 57 usines, ainsi que la fin des contrats de 8.000 salariés à temps partiels non compris dans le calcul de l'effectif global.