Pas si facile de toucher à l'ALENA

Publié le 10/12/2008 à 00:00

Pas si facile de toucher à l'ALENA

Publié le 10/12/2008 à 00:00

Les menaces de Barack Obama ne sont pas fondées, a soutenu selon l’ambassadeur du Mexique au Canada, Emilio Goicoechea Luna, lors d’un déjeuner-causerie organisé mardi par le Conseil des relations internationales de Montréal.

Pour Emilio Goicoechea Luna, les critiques de Barack Obama portent pour l’essentiel sur l’énergie et l’environnement, dossiers qui dépassent le cadre de l’Alena.



De plus, il affirme que l’Alena serait presque figé dans le marbre. Le réviser impliquerait de verser aux pays perdants des compensations rédhibitoires.

«Et pour cause. Il a été rédigé par les Américains eux-mêmes qui, quinze ans plus tôt, voulaient doter cet accord d’un élément de certitude et de continuité sans imaginer qu’ils seraient confrontés à la crise économique actuelle», a affirmé

À son avis, si l’Alena a mauvaise presse aux États-Unis, c’est qu’au vu des chiffres, les Américains ont le sentiment d’y avoir perdu au change. Les États-Unis sont en effet globalement importateurs de produits mexicains et canadiens, en raison surtout du poids des importations de pétrole. À l’exclusion du pétrole, le solde commercial est équilibré entre les pays.

De plus, les problèmes à la frontière mexico-américaine sont, selon l’ambassadeur, injustement attribués à une l’immigration clandestine mexicaine. Or, les grandes arrestations sont attribuables aux trafics de drogue et d’armes, dossier sur lequel le Mexique collabore pleinement avec les États-Unis.

En revanche, Emilio Goicoechea Luna, a lancé un appel au rassemblement des trois pays de l’Alena pour améliorer le traité. Il a mis en garde contre les risques de négocier des accords bilatéraux qui affaibliraient les positions de chacun des pays.

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