Le pire est passé, selon CGI

Publié le 29/07/2009 à 00:00

Le pire est passé, selon CGI

Publié le 29/07/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
"Je ne crois pas qu'on puisse déceler une tendance à partir d'un seul trimestre, mais j'ai l'impression, en regardant les chiffres et en parlant aux gestionnaires de comptes, que nous avons peut-être frappé le creux de la vague au cours du trimestre qui s'est terminé en mars", a déclaré le président et chef de la direction de l'entreprise montréalaise, Michael Roach, au cours de la téléconférence tenue pour commenter les résultats du troisième trimestre.

Au début de l'année 2009, CGI avait noté que les clients, paralysés par la récession et la crise financière, remettaient à plus tard des projets informatiques. Le vent semble désormais avoir tourné.

"Nous voyons des signes à l'effet que les clients reviennent et recommencent à investir", a indiqué M. Roach.

Au cours de la période terminée le 30 juin, CGI a enregistré des profits nets de 76,5 millions $ (25 cents par action), en faible baisse par rapport aux 78 millions $ (24 cents par action) dégagés pendant le trimestre correspondant de l'an dernier.

Les résultats ont légèrement surpassé les attentes des analystes financiers, qui tablaient en moyenne sur un bénéfice par action de 24 cents. Les investisseurs ont bien réagi: l'action a grimpé de 4,9 pour cent mercredi pour clôturer à 10,70 $ à la Bourse de Toronto.

Les revenus du groupe sont restés sensiblement les mêmes d'une année à l'autre, passant de 950,5 à 950,4 millions $.

Difficile au Canada

Au Canada, toutefois, le chiffre d'affaires a une fois de plus dégringolé, cette fois-ci de 10 pour cent, pour s'établir à 538,6 millions $. Aux Etats-Unis, par contre, il a crû de 22,9 pour cent, à 341,6 millions $, tandis qu'en Europe, il a baissé de 5,3 pour cent, à 70,2 millions $. Les revenus de l'extérieur du Canada représentaient 43 pour cent du total au 30 juin, comparativement à 37 pour cent un an plus tôt.

Pendant le trimestre, CGI a conclu des nouveaux contrats d'une valeur globale de 1,06 milliard $, ce qui correspond à 111 pour cent des revenus de la période. Le ratio a atteint 186 pour cent aux Etats-Unis et 175 pour cent en Europe, mais à peine 55 pour cent au Canada.

Pour redresser la situation, l'entreprise veut remporter plusieurs appels d'offres actuellement en cours au pays.

CGI espère par ailleurs que la reprise n'incitera pas les entreprises à se détourner de ses services d'impartition.

"Le revers de la médaille, c'est que lorsque les choses vont trop bien, il est très difficile d'amener des gens à la table pour conclure une entente d'impartition, parce qu'ils se disent `si les choses vont rondement, pourquoi changer le cours des choses?'" a souligné Michael Roach.

"Mais je pense que nous sommes encore loin d'être rendus là, s'est-il empressé d'ajouter. Les gens cherchent encore à réaligner leurs structures de coûts. Je doute qu'ils voudront retourner au modèle qui existait avant l'éclatement de la crise."

A la fin juin, le carnet de commandes de CGI totalisait 11,8 milliards $, soit 3,1 fois les revenus annualisés.

"Le maintien d'un fort niveau de nouvelles commandes témoigne d'un engagement (des clients) à l'égard des projets informatiques à long terme et augure bien pour le prochain exercice de CGI, alors que les nouveaux contrats commenceront à générer des revenus et des profits", a relevé l'analyste Eric Bernofsky, de Valeurs mobilières Desjardins, dans une note.

Au cours des neuf premiers mois de son exercice financier, CGI a remboursé une tranche de 271,2 millions $ de ses emprunts, de sorte que la dette nette du groupe s'établissait à tout juste 15,9 millions $ au 30 juin.

Pouvant compter sur plus de 1,6 milliard $ de capitaux disponibles, soit 272 millions $ en liquidités et 1,35 milliard $ au titre de la portion inutilisée de sa marge de crédit, l'entreprise continue d'examiner les possibilités d'acquisitions.

"Nous travaillons toujours en fonction des trois mêmes critères: la bonne cible au bon prix et au bon moment", a expliqué le pdg.

CGI et ses filiales emploient quelque 26 000 personnes qui travaillent dans plus de 100 bureaux répartis dans 16 pays.

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