Dans les heures qui ont suivi le violent séisme en Haïti, mardi, Internet est devenu le meilleur moyen de faire le lien entre le pays ravagé et le reste du monde, grâce aux blogues, à la vidéoconférence et aux messages publiés sur Twitter.

Rares toutefois sont les habitants de ce pays pauvre qui avaient les moyens de communiquer en ligne. Selon les plus récentes estimations de la Banque mondiale, un peu plus de 10 pour cent des Haïtiens ont accès à Internet.

Alors que le site Twitter a été bombardé mercredi de messages concernant le tremblement de terre en après-midi, des centaines de messages par minute contenaient le mot-clé «haiti», peu d'entre eux provenaient de l'intérieur du pays même.

La Croix-Rouge du Canada et Oxfam Canada ont cependant confirmé, par vidéoconférence, qu'Internet s'est malgré tout révélé essentiel pour établir les premières communications avec les travailleurs humanitaires déjà en Haïti.

Wyclef Jean a pour sa part demandé la solidarité des internautes via Twitter. Depuis hier, le chanteur d'origine haïtienne a amassé près d'un demi-million de dollar par le biais de son organisme Yéle Haïti. Wyclef Jean offre également la possibilité de faire un don par message texte en signalant le 501501. Un don de 5 $ est ainsi automatiquement prélevé du compte de l'utilisateur. Selon le site de Yéle, 100 % des fonds amassés vont directement aux gens touchés par le séisme. M. Jean se trouve présentement sur les lieux et continue d'apporter un soutien aux personnes touchés dans la région de Port-au-Prince.

Les blogueurs et les utilisateurs de sites de réseautage social d'Haïti ont écrit que leurs téléphones étaient devenus inutilisables après le séisme. Plusieurs habitants du pays utilisent des téléphones cellulaires prépayés, et l'un des Haïtiens les plus actifs sur Twitter mercredi, l'animateur de radio Carel Pedre, a rapporté qu'il ne pouvait ajouter des minutes à son compte.

A travers le monde, les médias sociaux ont été utilisés par des gens qui souhaitaient obtenir des nouvelles, même indirectement, de leurs proches en Haïti. L'organisme Hands Across Haiti, un site de réseautage social pour les travailleurs humanitaires qui se trouvent au pays, a été inondé de messages de gens qui voulaient avoir des nouvelles de leurs proches.

Avec Audrey Myrand-Langlois