Des chiffres sur la croissance attendus pourraient montrer que le pays connaît sa plus grave crise depuis près de 30 ans.

Ces données viendraient clôturer une sombre semaine marquée par la hausse des chiffres sur le chômage et des discussions accrues sur un déclassement humiliant auquel pourrait être confrontée la dette du pays.

Les chiffres officiels du quatrième trimestre 2008 vont assurément confirmer une récession, après une contraction de 0,6% de l'économie au troisième trimestre. Ils pourraient même être les plus mauvais depuis la chute de 1,8% enregistrée au deuxième trimestre 1980, quand l'économie britannique était embourbée dans une profonde récession, siite à la hausse des taux d'intérêt décidée par le nouveau gouvernement de Margaret Thatcher pour maîtriser une inflation à deux chiffres.

Mercredi, de mauvaises nouvelles sont tombées sur le front de l'emploi avec l'annonce d'un taux de ch`mage 6,1% et le recensement de 1,92 million de personnes sans emploi, soit le nombre le plus élevé depuis septembre 1997.

Pour Neil Mackinnon, économiste en chef d'ECU Group, la semaine qui vient de s'écouler a été lugubre sur le plan économique. Il n'y a "pas de lumière au bout du tunnel et les chiffres sur le PIB (produit intérieur brut) vont être sinistres et souligner la profondeur de la récession", prédit-il.

Une grande victime de la crise en Grande-Bretagne a été la livre sterling, qui a glissé mercredi à un niveau qui n'avait jamais été aussi bas depuis près de 24 ans (1,3622 dollar). En juillet dernier, elle était supérieure à deux dollars. Un autre pan affecté est le secteur bancaire, qui a connu des déclins sévères des actions au cours de la semaine, l'action Royal Bank of Scotland enregistrant le recul la plus spectaculaire.

Le gouvernement britannique a présenté lundi un deuxième plan de sauvetage des banques à plusieurs milliards de livres afin de relancer l'économie en incitant ces établissements à prêter aux entreprises et particuliers.