La Corée du Nord, ou à tout le moins ses sympathisans, a vraisemblablement orchestré les cyberattaques lancées en 2009 et en 2011 contre des sites gouvernementaux et bancaires de Corée du Sud, a indiqué mardi une firme américaine de sécurité informatique.

L'attaque de 2009 avait aussi paralysé des sites gouvernementaux américains.

Dans un rapport qui devait être rendu public mardi, le concepteur de logiciels de sécurité McAfee conclut que l'attaque lancée plutôt cette année contre une vingtaine de sites sud-coréens visait essentiellement à déterminer avec quelle rapidité Séoul détecterait le problème et avec quelle facilité il y répondrait.

Le rapport ajoute que le code informatique utilisé pour cette attaque laisse croire qu'elle avait probablement été organisée par la Corée du Nord ou ses sympathisans.

Un vice-président de McAfee, Dimitri Alperovitch, a expliqué à l'Associated Press que les codes utilisés en 2009 et 2011 démontrent avec une certitude de 95 pour cent que le même responsable est en cause.

L'analyse de McAfee souligne aussi que l'attaque de cette année était exceptionnellement sophistiquée. De nombreuses couches de chiffrage avaient été utilisées pour protéger le code, qui avait été programmé pour s'auto-détruire après dix jours. Ces indices permettent de croire que l'offensive était politique plutôt que criminelle, a estimé M. Alperovitch.

Les responsables américains préviennent depuis longtemps que le prochain assaut contre les États-Unis se fera probablement par le biais du Web et qu'il pourrait cibler des infrastructures comme les centrales énergétiques, les systèmes financiers ou le réseau de distribution d'électricité.