Apple ne menace pas la télé pour le moment

Publié le 03/09/2010 à 09:35, mis à jour le 03/09/2010 à 13:43

Apple ne menace pas la télé pour le moment

Publié le 03/09/2010 à 09:35, mis à jour le 03/09/2010 à 13:43

Par Alain McKenna

Blogue. Si tout le monde s'excite à propos du nouvel Apple TV, c'est certainement parce qu'il suscite beaucoup d'intérêt aux États-Unis, où le succès d'opérations comme Google TV et l'Apple TV est présentement remis en question. Au Canada, la nouvelle petite boîte noire n'est pas près de menacer l'industrie télévisuelle. Du moins, tant qu'on attendra la prochaine génération d'Apple TV…

Si on suit le cycle de développement des produits Apple, on réalise que plusieurs nouvelles fonctions introduites sur d'autres appareils manquent cruellement à l'Apple TV. On n'a qu'à penser à tout l'univers des applications développées pour iPhone et iPad. On pourrait même ajouter le protocole de vidéochat FaceTime. Pourquoi pas pour l'Apple TV?

Ce que Steve Jobs disait sur scène l'autre jour, et ce qui a été bien compris par le cofondateur du site de partage de photos et de vidéo SmugMug, Don MacAskill, c'est que le consommateur moyen ne veut pas d'un ordinateur dans son salon. Pas de gestion de la mémoire, pas de synchronisation, rien.

En revanche, on sait qu'ils veulent payer moins cher pour regarder les émissions qu'ils aiment : le taux de désabonnement aux services câblés est plus élevé que jamais, en ce moment aux États-Unis.

Cela dit, les gens semblent vouloir une passerelle pour les films et les émissions télé. Comme la Boxee Box, attendue en novembre, et un nouveau produit vendu par la société Roku (un appareil plus redoutable que les deux autres, si ça se trouve), c'est en plein ce qu'offre l'Apple TV. C'est une façon de distinguer la stratégie d'Apple de celle du Google TV, qui s'insère entre le téléviseur et le téléspectateur, avec un système informatique complet (Android).

Une deuxième génération (troisième, pour être exact) de cet Apple TV pourrait par contre introduire un App Store, et éventuellement, devenir tout ce que tous les geeks accros aux produits Apple espéraient : console de jeu vidéo, accès complet au Web, aux réseaux sociaux, et ainsi de suite à partir de son téléviseur et d'un contrôleur, disons un iPod Touch, un iPad ou un iPhone.

Car si les gens ne veulent pas d'un ordinateur dans le salon en ce moment, il n'est pas dit que ce nouvel Apple TV ne les fera pas évoluer vers ce nouveau besoin.

Et comme l'Apple TV n'est, en fin de compte, qu'un client léger pour du contenu stocké sur les serveurs d'Apple, il n'est pas impossible qu'une mise à niveau soit réalisable en un clin d'œil, offrant un espace de stockage à la MobileMe sur serveur distant où l'Apple TV pourrait récupérer des applications et tout le reste.

Et là, quand il sera possible de télécharger l'application de son choix (Facebook, SmugMug, YouTube, la télé sur demande de Rogers, de Bell et ainsi de suite), on pourra commencer à parler d'une menace pour le modèle télévisuel actuel.

Entretemps, c'est plutôt Netflix qu'il sera intéressant de suivre de près. Son arrivée au Canada se fera en deux temps : en anglais d'abord, en français ensuite. Ça menace surtout les clubs vidéo à la Blockbuster, alors pas tellement de risque du côté de la télé là non plus.

Pour le moment.

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