Apple désavoué, le marché du livre électronique a peur d'Amazon

Publié le 12/04/2012 à 15:18, mis à jour le 12/04/2012 à 15:20

Apple désavoué, le marché du livre électronique a peur d'Amazon

Publié le 12/04/2012 à 15:18, mis à jour le 12/04/2012 à 15:20

Par AFP

Le marché américain du livre électronique a peur qu'Amazon conserve une position dominante néfaste, comme le révèle le refus de certains éditeurs de solder des poursuites pour collusion avec un autre grand distributeur, Apple.

Cette crainte a été exprimée clairement par le directeur général de la maison d'édition Macmillan John Sargent, réagissant jeudi dès l'annonce de ces poursuites: selon lui, transiger avec les autorités pourrait "permettre à Amazon de retrouver la position de monopole qu'il était en train de construire" avant qu'Apple offre en 2010 aux éditeurs de faire payer leurs titres numériques plus cher que ne le voulait le géant de la distribution en ligne.

De fait, selon des chiffres cités par la Guilde des Auteurs américains, en 2009, Amazon contrôlait 90% du marché en expansion des livres électroniques. Aujourd'hui, cette part de marché serait tombée à 60%.

Du coup Hachette Book Group estime que le risque est dissipé. A la différence de Macmillan, cette filiale américaine du groupe Lagardère a décidé de solder les poursuites des autorités, et de permettre à Amazon de reprendre une politique de prix bas honnie des éditeurs et auteurs.

Amazon s'est immédiatement réjoui: "Nous nous félicitons d'être autorisés à baisser les prix sur plus de livres" de la librairie numérique Kindle, a indiqué le groupe de Seattle.

Le problème, selon Michael Norris, analyste au groupe Simba, un centre de recherche du secteur de l'édition, c'est qu'"Amazon a les moyens de vendre des livres numériques pour pratiquement rien", ce qui lui permet de "gonfler artificiellement sa part de marché".

De nombreux commentateurs ont souligné que c'est un paradoxe pour l'administration de lancer des poursuites antitrust revenant à favoriser l'acteur dominant du marché, Amazon, et de rechercher des sanctions contre un concurrent, Apple, qui à en croire M. Norris, "n'a jamais été un acteur sérieux" du secteur.

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