La confiance est la clé d'une relation de mentorat réussie.
C'est ce qui ressort du webcast sur le thème du mentorat, diffusé en direct sur le site www.lesaffaires.com.
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Au cours de cette diffusion audio et vidéo en ligne, les gagnants des Prix duo du leadership ont raconté l'impact de leur relation sur le plan personnel et professionnel.
Pour Sylvie Bourdon et Marie-Josée Champagne, la relation de mentor-mentorée a débuté de façon formelle grâce au programme de mentorat implanté chez Bombardier, puis s'est développée en une relation plus personnelle.
Bien qu'elles travaillent pour le même employeur, elles sont dans des départements différents, ce qui facilite l'ouverture de leurs échanges. Ce mentorat en entreprise a beaucoup d'avantages selon Mme Champagne puisque la mentor connaît bien son contexte, sa réalité et son organisation.
Une relation de mentorat est une démarche qui apporte aux deux partis, dit Mme Bourdon. «Quand Marie-Josée arrive avec un problème, cela me force à me questionner. Ces échanges forcent une remise en question et m'appuient beaucoup dans mon rôle de patron», dit-elle.
Cora Tsouflidou estime que son rôle de mentor est parfois simplement d'approuver ce que l'autre pense ou ressent. «Même si l'entrepreneur sait ce qu'il faut faire ou ne pas faire, souvent il cherche à faire valider ses impressions», dit-elle.
Conditions de succès
Pour Cora Tsouflidou, l'écoute, le détachement (car le mentor ne peut accomplir des choses à la place de son mentoré) et la disponibilité sont les grandes qualités d'un mentor.
La confiance et l'authenticité de la relation sont des éléments importants. «Lors de notre première rencontre, je lui ai dit «je ne te dirai pas des choses pour te faire plaisir», se rappelle Mme Tsouflidou. Il était important de bien connaître à qui elle avait à faire. C'est pourquoi l'une de ses premières questions a été : «Geneviève, si tout était possible, que voudrais-tu être?» Et celle-ci a répondu, tout de go : «Je veux être la prochaine Oprah.»
Les rencontres ont permis à Mme Young de cerner la direction et le chemin pour y arriver et de discerner les aspects à prendre ou à laisser de son idéal. Et au fil des entretiens que les deux femmes ont eus au cours des cinq dernières années, l'incertitude quant à son cheminement professionnel a laissé place à une vision claire.
Selon Geneviève Young, tout ne repose pas sur les épaules du mentor. «Les échanges auront un impact réel si le mentoré se fixe un objectif qui sous-tend la relation», dit-elle.
Sylvie Bourdon insiste sur un aspect important. Le mentor doit avoir le goût de vivre une telle relation. «Si on le fait que pour le prestige d'être mentor, cela ne fonctionnera pas», dit Mme Bourdon.
Les duos
Mentor : Sylvie Bourdon, vice-présidente - contrats, affaires juridiques, propriété intellectuelle, Bombardier Transport (mentor)
Mentorée : Marie-Josée Champagne, directrice - approvisionnement stratégique, Bombardier Transport Amérique du Nord.
Mentor : Cora Tsouflidou, fondatrice, Déjeuner chez Cora (mentor)
Mentorée : Geneviève Young, formatrice, auteure et animatrice, Productions Geneviève Young.
Les premiers Prix duo du leadership, un concours lancé en juin dernier dans le cadre du programme Urgence Leadership, ont été décernés lors du déjeuner-conférence Rendez-vous des leaders du 31 mars dernier. Ces prix visent à souligner l'importance et la qualité du mentorat dans le monde des affaires québécois.
