La crise financière et la relance économique ont entraîné un renouveau entrepreneurial au Canada en 2010, selon les résultats d'un important sondage réalisé par la Fondation de l'entrepreneurship, en partenariat avec la Banque de développement du Canada.
Voici les faits saillants du rapport intitulé «Portrait entrepreneurial canadien 2010»:
-L'entrepreneuriat canadien est en progression, alors que trois indicateurs importants de l'activité entrepreneuriale ont évolué de façon positive en 2010 par rapport à 2009 :
Canada - 2010 Canada - 2009
Intention d'entreprendre 11,2 % 7,0 %
Démarche de création en cours 4,6 % 3,2 %
Propriétaires d'entreprise 10,1 % 8,7 %
Fermetures 6,7 % 5,4 %
-En terme de dynamisme entrepreneurial par région, l'Ouest canadien est en tête de peloton, alors que les provinces de l'Atlantique rattrapent et dans certains cas surpassent le Québec.
-La crise économique a provoqué plus de fermetures d'entreprises en 2010 par rapport à 2009, mais elle a stimulé le désir d'entreprendre et les démarches de création d'entreprises.
-Le choix d'entreprendre est davantage motivé par la volonté de saisir une occasion d'affaires que par la nécessité de créer son propre emploi.
-Le nombre de Canadiens qui veulent créer une entreprise au cours des 12 prochains mois a nettement augmenté au cours de l'année.
-Plus d'un Canadien sur dix (10,1 %) est propriétaire d'une entreprise.
«Associer une situation économique difficile à l'entrepreneuriat de nécessité est presque un automatisme. Or, au Canada, on observe que c'est nettement plus l'entrepreneuriat d'opportunité qui motive les intentions d'entreprendre. Les fermetures d'entreprises ont fait naître de nouveaux besoins, se traduisant ainsi en nouvelles occasions d'affaires pour les Canadiens», a déclaré Mario Girard, PDG de la Fondation de l'entrepreneurship.
En effet, 44,4 % des personnes qui ont l'intention d'entreprendre ont mentionné la volonté de profiter d'une occasion d'affaires comme un de leurs principaux motifs pour entreprendre, comparativement à seulement 7,7 % des personnes qui ont dit vouloir entreprendre parce qu'elles n'ont pas d'autre choix.
Par ailleurs, l'âge a une incidence sur l'activité entrepreneuriale à plusieurs égards. Les entrepreneurs plus jeunes mettent l'accent sur la croissance, tandis que les plus âgés sont davantage intéressés par l'innovation. Si on leur demande s'ils ont l'intention d'investir dans l'innovation, 26,3 % des propriétaires d'entreprise âgés de 18 à 34 ans répondent «oui», comparativement à 41,6 % de ceux qui ont 55 ans et plus. Inversement, 71,2 % des propriétaires du groupe d'âge «18 à 34 ans» souhaitent faire croître leur entreprise, contre 53,2 % de ceux qui ont 55 ans et plus.
Le sondage montre que les obstacles à la croissance des entreprises sont les mêmes que pour la création d'entreprise, et que ces obstacles sont restés constants d'une année à l'autre. Par exemple, 63,4 % des entrepreneurs en démarche affirment que leur situation financière actuelle (manque d'économies personnelles et/ou de financement) les empêche de créer une entreprise. Un tiers des répondants (33,2 %) invoquent le manque de temps et/ou l'impact sur la vie de famille.
Outre les questions financières et liées à la gestion du temps, la taille de l'entreprise a aussi une incidence sur les attitudes et le comportement des entrepreneurs. La plupart des entreprises appartenant à des entrepreneurs canadiens sont assez petites : 79,4 % comptent d'un à dix employés. Le sondage indique que le désir de faire croître l'entreprise augmente avec le nombre d'employés. Selon les conclusions, 61,7 % des entrepreneurs qui ont d'un à trois employés souhaitent faire croître l'entreprise, comparativement à 85,9 % des entrepreneurs qui ont plus de dix employés.
Présenté par BDC, le Portrait entrepreneurial canadien 2010 a été réalisé par la Fondation de l'entrepreneurship en collaboration avec Léger Marketing. Le rapport Portrait entrepreneurial canadien 2010 est disponible en ligne.
