Pourquoi lui? Parce que, plus que les autres, il a gagné beaucoup d’argent tandis que son entreprise dégringolait en Bourse.
Ainsi, M. Jeffries a empoché l’an dernier 71,8 millions de dollars américains, alors que son salaire de base n’était que de 1,5 million de dollars américains. Il a touché un bonus pour rester en poste évalué à 6 millions, et ce même si cela fait déjà 17 années qu’il est à la tête d’Abercrombie. Il a bénéficié d’un jet privé payé par l’entreprise.
Le comité de rémunération, qui détermine son salaire, a souligné dans son rapport qu’il avait veillé à ce qu’il soit payé 75% de plus que tout autre haut dirigeant de l’entreprise. «Si vous faites cela, vous êtes presque certain de surpayer voitre pdg», dit Paul Hodgson, chercheur principal, de la Corporate Library.
Une «erreur» de 21 M$ US…
Parmi les autres patrons conspués figure John Faraci, le pdg d’International Paper. Il a reçu 38,2 millions de dollars américains en 2008, dont 21 millions en «paiement de pension» alors qu’il travaille encore dans l’entreprise! En guise d’explication, la direction d’International Paper a déclaré par voie de communiqué que la rémunération de M. Faraci aurait dû être de 13 millions et que le paiement de pension a été «inclus par erreur»…
De son côté, Eugene Isenberg, le pdg de Nabors Industries, a touché 79,3 millions de dollars américains, alors que le titre de la compagnie pétrolière et gazière a dégringolé de 51%. La direction de Nabor a indiqué que M. Isenberg avait touché une prime de 58,7 millions, calculée sur la base d’un pourcentage des flux de trésorerie de l’entreprise.