Plus d’une personne au pouvoir

Publié le 22/01/2009 à 11:45

Plus d’une personne au pouvoir

Publié le 22/01/2009 à 11:45

Un c'est bien, mais deux c'est mieux! Pourquoi il est néfaste de tout mettre sur les épaules d'un leader.

Les entreprises forment souvent de petites équipes pour résoudre un problème et trouver une solution rapide. Ces équipes pourraient être plus efficaces si le leadership était partagé entre les membres, une théorie sans doute radicalement différente de l'approche traditionnelle qui veut qu'un leader unique dirige une ou plusieurs équipes.

La théorie avance qu'il est rare qu'une personne ait toutes les connaissances nécessaires pour diriger adéquatement une équipe. Il serait préférable de partager les tâches et responsabilités en fonction des compétences requises; lorsque de nouvelles compétences sont nécessaires, une nouvelle personne devient responsable, et ainsi de suite.

C'est du moins ce qu'avancent les recherches menées par Craig L. Pearce, professeur associé à l'école de gestion Peter F. Drucker, et Masatoshi Ito en Californie. D'après ces études, publiées dans le Sloan Management Review de l'université américaine MIT, les équipes dirigées par un seul leader sont moins performantes.

Qui est le patron ?
Une des études de M. Pearce visait à mesurer la croissance des revenus et du nombre d'employés des plus importantes entreprises américaines et d'analyser l'organigramme de ces entreprises. Résultats : celles qui partageaient le pouvoir et le leadership démontraient une croissance plus marquée.

Une des entreprises a non seulement établi un partage du leadership, mais est allée plus loin en forçant un changement de pouvoir pour certaines décisions importantes. Par exemple, les dirigeants ont délégué aux employés le sort d'une ligne de produits. Les dirigeants n'avaient tout simplement pas le temps d'étudier la question à fond alors que les employés connaissaient très bien la ligne de produits en question!

Jusqu'où aller ?
Évidemment, il est impossible de changer les habitudes d'une entreprise en peu de temps. Le partage du pouvoir et du leadership s'apprend tranquillement et nécessite une participation active de tous les échelons.

De plus, ce ne sont pas tous les modèles d'entreprises qui fonctionneraient bien avec une approche de partage du leadership. Dans ces cas précis, il est préférable d'avoir un bon patron pour diriger une ou plusieurs équipes.

D'autres obstacles peuvent venir freiner le partage du leadership. Par exemple, certaines personnes résistent au partage, car cela vient à l'encontre de leurs ambitions personnelles. Des bisbilles du passé entre départements peuvent aussi jouer contre le partage du pouvoir.

Finalement, pour que le partage du pouvoir et du leadership se fasse adéquatement, il faut un bon dirigeant pour imposer le rythme. Un mauvais leader pourrait trop influencer les membres de l'équipe et créer des conflits, ce qui ramènerait tout le monde au point de départ.

À la une

Compétitivité: Biden pourrait aider nos entreprises

26/04/2024 | François Normand

ANALYSE. S'il est réélu, Biden veut porter le taux d'impôt des sociétés de 21 à 28%, alors qu'il est de 15% au Canada.

Et si les Américains changeaient d’avis?

26/04/2024 | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

L’inflation rebondit en mars aux États-Unis

Mis à jour le 26/04/2024 | AFP

L’inflation est repartie à la hausse en mars aux États-Unis, à 2,7% sur un an contre 2,5% en février.