Se lancer en affaires dans le secteur du tourisme est une aventure à haut risque au Québec, car près de 70 % des nouveaux établissements ne survivent pas plus de cinq ans.
Il existe toutefois une solution simple pour faciliter la réussite : le mentorat. Des données du ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation (MDEIE) démontrent en effet que l'accompagnement peut faire toute la différence. Le taux d'échec de 70 % se transforme alors en taux de réussite de 70 %.
Bien accompagnés, les jeunes qui ouvrent un restaurant, une auberge ou une pourvoirie ont davantage de chances de réaliser leurs ambitions.
" Les jeunes idéalisent souvent leur métier et oublient qu'un entrepreneur doit s'y connaître en gestion. Exceller en sommellerie ou en cuisine ne suffit pas ", dit Robert Gagnon, ancien propriétaire de l'Auberge Hatley, vice-président international du groupe Relais & Châteaux et vice-président du conseil de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec (ITHQ), un établissement de Montréal.
Une structure à enrichir
C'est pourquoi l'Institut vient de lancer un fonds de soutien en entrepreneuriat, assorti d'un programme de mentorat et d'incubation en entreprise. " Il faut aider les jeunes à réussir, dit Robert Gagnon, sinon, les conséquences sont graves. Tout le monde en souffre. Ils se découragent et décrochent, laissant les fournisseurs en plan. "
L'ITHQ ne part pas de zéro. " La structure existe, mais il faut l'enrichir ", dit René-Luc Blaquière, directeur général de la Fondation de l'Institut, qui entend recueillir des fonds pour les mettre à la disposition de ceux qui chapeautent ces efforts. Par essence, les mentors sont bénévoles, mais encore faut-il les encadrer et mettre sur pied l'incubateur.
Trouver des fonds n'est pas chose facile, et trouver des gens qui ont réussi dans leur carrière et qui sont prêts aider la génération montante ne l'est pas davantage. " Certains se sont avancés, mais il en faudra plus ", dit Robert Gagnon. Avis aux intéressés !
