Le drame des surqualifiés

Publié le 14/05/2010 à 11:16, mis à jour le 07/10/2013 à 12:41

Le drame des surqualifiés

Publié le 14/05/2010 à 11:16, mis à jour le 07/10/2013 à 12:41

«Un gaspillage de ressources humaines car ces employés sont moins productifs et moins motivés» dit Mircea Vultur, professeur à l’INRS et responsable de l’Observatoire Jeunes et société.

«L’éducation est l’un des facteurs de productivité et de croissance d’une société, mais elle n’est pas la seule. Il faut voir aussi comment les diplômés intègrent le marché du travail et s’ils trouvent des emplois à la hauteur de leurs aspirations. La pénurie des techniciens va perdurer car nous avons une population de plus en plus surqualifiée. Depuis 2000, le nombre de gens qui ne trouvent pas d’emplois liés à leurs qualifications est en croissance. Le taux de chômage chez les surqualifiés est passé de 4% à 7% de chômage. Ça paraît peu, mais c’est un chômage déguisé : plusieurs sont au boulot, mais ce travail ne tient pas compte de leurs qualifications. Il n’y a pas assez d’emplois de qualité. L’enseignement universitaire arrive à saturation. On produit trop de docteurs. 45% des détenteurs de doctorat occupent un emploi où ils sont surqualifiés cinq ans après leur entrée sur le marché du travail. Par ailleurs, le marché du travail devient de moins en moins cloisonné. On peut avoir un doctorat en poésie chinoise et travailler dans une firme de marketing. Cela dit, c’est un gaspillage de ressources humaines, car ces employés surqualifiés sont moins productifs, moins motivés. Cela a un coût social et un coût pour les entreprises.»

 

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