Le bonheur des X, Y, C et BB

Publié le 01/07/2011 à 10:13, mis à jour le 08/07/2011 à 10:40

Le bonheur des X, Y, C et BB

Publié le 01/07/2011 à 10:13, mis à jour le 08/07/2011 à 10:40

Je fais partie de la génération X. J’ai longtemps jugé mon père, un vrai baby-boomer (BB), et j’ai constamment tenté de le convaincre du bien-fondé de ma façon de voir les choses… jusqu’à ce que, finalement, je cherche plutôt à comprendre la sienne. Je me suis évertué à faire preuve de la même ouverture d’esprit avec mes fils, des Y, comme avec mes collègues de travail, BB, X et Y. Vrai, tous mes échanges reposaient sur la même intention : nous comprendre, mieux vivre ensemble : bref, réduire ce fameux écart générationnel. Que d’énergie gaspillée ! Que de tentatives stériles à vouloir combler nos différences !###

Je me suis apaisé le jour où je me suis arrêté à ce qui nous reliait plutôt qu’à ce qui nous divisait. J’ai alors compris qu’indépendamment de la génération à laquelle nous appartenons, nous cherchons tous à être heureux. Fort de cette découverte, j’ai alors travaillé à mettre en place les conditions et l’environnement propices au bonheur de chacun, y compris le mien. Résultat : tout le monde est devenu plus heureux !

Quand, en 2002, le Groupe Adecco Québec, l’entreprise que je dirigeais alors, a été l’un des lauréats du Défi Meilleurs Employeurs, l’équipe de direction n’était déjà plus préoccupée par la nécessité de tolérer l’autre dans sa différence : nous étions ailleurs, à aider nos employés à trouver le bonheur ! Et nous avions raison de le faire.

Pendant des années, pourtant, j’avais pris mes décisions strictement en fonction des objectifs, des livrables, des indices de performance et du chiffre d’affaires, alors qu’au fond, la seule chose qui nous intéressait, moi comme les gens qui m’entouraient, c’était d’être heureux ! Quand j’ai commencé à axer mes décisions sur le principe « un bien-être maximum et une souffrance minimum », les résultats ont vite parlé d’eux-mêmes : accroissement de la performance et augmentation des profits.

Quand on prend un peu de recul, on voit bien que les gens heureux sont en meilleure santé et plus performants. Hel-lo ! C’est tellement évident !

Le plus réjouissant, c’est que cette approche vaut aussi pour la gestion d’un pays. Je pense au Bhoutan, où je viens de faire un séjour fascinant avec 36 dirigeants québécois. Ce pays, voisin du Népal, vise l’atteinte du bonheur grâce à l’amélioration de son Bonheur national brut (BNB). Son leitmotiv : veiller au bonheur des habitants, tout en ne perdant pas de vue la prospérité économique du pays. Les dirigeants du Bhoutan parviennent en effet à concilier les deux, grâce à une vision intelligente et à des principes clairs qui les guident de façon très cohérente. Inutile de dire que mon groupe et moi sommes revenus gonflés à bloc de notre mission, bien résolus à transformer nos organisations en autant de petits Bhoutan ! En passant, mes relations avec mon père et mes fils n’ont jamais été aussi bonnes. Je nous sens davantage « connectés ». Peut-être que, pour être heureux, il faut remplir ce besoin (typique de la génération C !) de nous sentir reliés aux autres. Au fond, peu importe la « lettre » qui nous représente, c’est le bonheur que nous cherchons… Et vous, êtes-vous si différents des X, Y, C et BB qui vous entourent ?

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