Je quitte mon emploi et je lance mon entreprise

Publié le 19/12/2009 à 00:00

Je quitte mon emploi et je lance mon entreprise

Publié le 19/12/2009 à 00:00

Avant de fonder sa maison d'édition de jeux de société, Christian Lemay était à des années-lumière de l'entrepreneur-type : professeur de littérature au cégep de Sherbrooke, il était bien rémunéré et jouissait de plusieurs semaines de vacances, d'un généreux régime de retraite, d'une sécurité d'emploi... Et d'une certitude : qu'il serait salarié toute sa vie !

C'était sans compter sa grande passion pour les jeux de société. " Plus j'avançais dans la vie, plus je voulais pouvoir en vivre ", dit cet homme de 30 ans dont la petite entreprise, Le Scorpion masqué, à qui il se consacre à temps plein depuis mai 2008, est installée au sous-sol d'un duplex de l'arrondissement Ahuntsic-Cartierville, à Montréal. Il édite trois à quatre jeux par année. L'un deux, qu'il a aussi conçu, s'appelle " J'te gage que... " et a été un succès commercial : on en a vendu plus de 70 000.

Éric H. Duhamel, 27 ans, a aussi quitté un emploi stable chez Xerox, où il avait d'excellentes conditions de travail et remporté le titre de " Recrue de l'année ", pour lancer en avril 2008 Orthex Canada, qui fabrique des coussins orthopédiques distribués entre autres chez Brault et Martineau et Matelas Dauphin. L'entreprise compte cinq employés et vient de déménager son entrepôt de 3 200 pieds carrés de Laval à Boisbriand. " Décider de quitter Xerox a été difficile, dit le jeune homme. Mais mon objectif dans la vie était de démarrer une entreprise. Nous sommes seuls maîtres de nos décisions. "

Cette soif de liberté, dont beaucoup rêvent, ne vient pas sans difficultés. Comme le dit Sylvain Darche, président de Darche Solution Relève, une firme spécialisée dans le démarrage d'entreprises, se lancer en affaires exige efforts, énergie et persévérance. Il faut faire face aux imprévus et composer avec l'insécurité. " La concurrence est terrible et il faut bien la connaître ", insiste le consultant.

Éric H. Duhamel a passé des mois à collecter des données, à étudier le marché et à élaborer son plan d'affaires pour découvrir qu'il y avait déjà de la concurrence. " Tout existe ", dit-il. Qu'à cela ne tienne, il faut se débrouiller, rester bien informé de ce qui se passe dans notre secteur, confronter ses décisions, encore et toujours. " Au final, on est seul face aux répercusssions de ses décisions, seul face à soi-même. "

Pas toujours facile, cette solitude. Elle pèse parfois à Christian Lemay, le seul et unique employé du Scorpion masqué. " Je me trouve des prétextes pour sortir, dit-il en riant. Au lieu de louer un film à la télé, je dis à ma blonde : je vais aller le chercher au club vidéo. "

Mais ce qui l'irrite le plus, c'est le manque de contrôle, l'incertitude et l'attente. " J'attends beaucoup après les autres, dit-il. Après un éditeur français pour une licence, après un autre partenaire pour une représentation dans un festival... Mais je n'ai aucuns regrets. "

Malgré les 80 à 90 heures consacrées chaque semaine à son entreprise, Éric H. Duhamel ne regrette rien non plus. " Mon travail est une incroyable source de bonheur ", dit celui qui lorgne les marchés américain et canadien anglais d'ici cinq ans et souhaite fonder un autre genre d'entreprise : une famille. " D'ici là, j'espère avoir atteint un meilleur équilibre de vie. "

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