Les grands travaux d'infrastructure - la reconstruction de l'échangeur Turcot ou la construction des hôpitaux universitaires montréalais, par exemple - exigent une compréhension globale du projet en question au moment d'en effectuer la planification.

L'École Polytechnique a créé un programme de maîtrise adapté à cette réalité, qui cible les ingénieurs civils. " Cela leur permettra d'assumer à la fois les considérations techniques et logistiques d'un projet ", souligne Guy Leclerc, professeur titulaire au Département des génies civil, géologique et des mines (CGM) de l'École Polytechnique de Montréal, et responsable de ce nouveau programme.

Dans la santé

L'Université Laval offre depuis peu un certificat de premier cycle en gestion de projets en santé. Dans ce secteur, les organisations gèrent souvent plusieurs projets à la fois. Leurs maîtres d'oeuvre, entre autres, les responsables cliniques, " le font tout en exerçant des activités quotidiennes liées à leur profession ", explique Louis Babineau, chargé d'enseignement de la Direction générale de la formation continue de l'Université Laval.

Cette formation mènera les étudiants à mieux évaluer le temps requis pour mettre un projet en place, à mieux analyser les coûts-bénéfices, et leur donnera un équilibre accru pendant l'exécution des travaux.

Le développement durable au menu

L'École des technologies supérieures (ÉTS) offre un programme de maîtrise en génie, auquel s'est greffée, depuis avril 2010, une concentration en énergie renouvelable et efficacité énergétique.

Les étudiants qui le désirent peuvent opter pour une maîtrise sans mémoire dans cette spécialisation, avec profil en gestion de projets. " Ils acquérront des connaissances, notamment en matière de propriété intellectuelle ", explique Christian Masson, professeur au Département de génie mécanique de l'ÉTS.

Ils seront dès lors sensibilisés aux considérations juridiques entourant les brevets, afin de mieux protéger les innovations.

Cette formation vise également à sensibiliser les participants aux enjeux politiques qu'on retrouve dans une organisation.

UNE FORMATION DE COURTE DURÉE

" Bon nombre de gestionnaires nous demandent par où commencer dans un projet ", précise Éric Saine, directeur développement des affaires à l'Institut des cadres de l'Université McGill. Raison pour laquelle cette institution d'enseignement a lancé, il y a quelque temps, un séminaire de trois jours.

Les participants pourront améliorer leurs habiletés à gérer des risques et des échéanciers, et sauront mieux faire face aux conflits potentiels au sein d'une équipe, grâce au développement de leur capacité de communication.

Ce séminaire met également l'accent sur l'importance de comprendre un projet, et de sa pertinence pour l'entreprise qui l'a initié.

Il faut également en saisir le plan d'ensemble, ainsi que les différentes étapes.

73,6 %

des employeurs québécois disent accorder une grande importance à la gestion de projet au sein de leur entreprise, indique un récent sondage.

Source : Zins Beauchesne et Associés