Les hommes sont un peu moins pessimistes que les femmes. Photo : Bloomberg.

La plupart des salariés québécois s’attendent à ce que 2010 soit une mauvaise année pour leurs revenus, pire que 2009, selon un sondage Crop commandé par l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.

Ils pensent en effet recevoir, en moyenne, des augmentations salariales 30% inférieures à celles de l'an passé. L’augmentation moyenne attendue est ainsi de 2,5% pour 2010.

Elle correspond justement aux prévisions des employeurs : une étude simultanée de Crop et de l'Ordre indique que les dirigeants d'entreprise au Québec prévoient accorder une hausse salariale moyenne de 2,5%. Ce serait alors la plus faible augmentation de ces 10 dernières années.

Le pessimisme semble donc gagner les Québécois : il y a un an à pareille date, ils comptaient sur une hausse salariale moyenne de 3,6%. Les femmes sont les plus pessimistes : elles escomptent recevoir 2,2% d'augmentation en 2010, alors que les hommes s'attendent à recevoir 2,8%.

Autre fait à souligner : 1 travailleur sur 5 (18%) n'envisage aucune augmentation en 2010. Ce pourcentage se chiffrait à 14% l'an dernier.

Déçus par le manque de reconnaissance

Le sondage de l’Ordre s’est aussi penché sur certains effets de la crise sur les conditions de travail des salariés québécois.

Il en ressort surtout que seulement 2 salariés sur 3 (68%) ont finalement bénéficié d’une hausse salariale en 2009. Que les Québécois, même si la crise sévissait, n’ont pas pour autant travaillé davantage (pas plus d’heures supplémentaires qu’avant la crise, etc.). Qu’ils n’ont pas suivi plus de cours de formation qu’auparavant. Et que leurs régimes d’assurance collective sont quasiment restés inchangés.

La seule nouveauté notable, c’est que 1 salarié sur 4 (25%) déplore l’absence de reconnaissance (félicitations, notes d’appréciation, etc.) témoignée par son employeur au cours de la dernière année, alors que la récession battait son plein.