Cherchez l'erreur

Publié le 01/04/2009 à 00:00

Cherchez l'erreur

Publié le 01/04/2009 à 00:00

La crise actuelle nous fait cruellement comprendre que nous devrons réviser nos critères de performance avant de conférer à des patrons le statut de vedettes et de leur attribuer des bonis faramineux. À la capacité de fournir du rendement et de créer de la valeur, il faudra ajouter le souci de ne pas causer de " dommages collatéraux " à l'environnement, au personnel et à l'entreprise elle-même.

Il existe deux types de mauvais décideurs : les peureux et les impulsifs.Les peureux sont des gens de tête qui n'ont pas confiance en leur propre jugement. Ils mettent beaucoup de temps et d'énergie à prévoir les conséquences possibles de leurs choix et à rechercher les arguments qui leur permettront de les justifier le cas échéant. C'est pourquoi ils sont lents à décider. Dans leur souci de tout rationaliser pour éviter l'arbitraire, ils prennent généralement des décisions qui manquent d'intérêt.

A contrario, les impulsifs prennent leurs décisions sous le coup de l'émotion. À l'inverse des peureux, qui se perdent dans leur trop grande recherche d'information, les impulsifs n'écoutent pas les autres, ne prennent pas le temps de bien comprendre les situations et de colliger toutes les données pertinentes. Ils sont rapides. Sous le couvert de l'esprit entrepreneurial, ils entretiennent un climat d'urgence permanent. Ils tranchent les dilemmes sans vergogne, malmènent souvent ceux qui les assistent et doivent réparer les pots qu'ils ont cassés.

Les bons décideurs sont à la fois objectifs et subjectifs. Ils n'ont pas les problèmes de rythme et d'éthique des peureux, obnubilés par la crainte du futur et paralysés par leur conformisme, ni ceux des impulsifs, aveuglés par leur intérêt ou leurs problèmes personnels, et qui se laissent mener par leurs émotions. Ils ont en quelque sorte un bon équilibre des hémisphères gauche et droit de leur cerveau.

Pour bien comprendre ce qu'est une bonne décision, prenons l'exemple d'un choix que bien des gens font un jour ou l'autre et qui porte à conséquence : celui d'épouser quelqu'un. Si les fiancés se perdent dans une analyse exhaustive et interminable des avantages et des inconvénients du mariage, ce n'est pas bon signe. Par contre, si on entend un partenaire dire " Je l'aime, je l'ai dans la peau, même s'il est en prison ", ce n'est guère mieux. Dans les deux cas, il faut reconsidérer la question.

Quand, après avoir longuement cherché conseil et réfléchi à une problématique, on en vient à ne plus savoir quoi penser, on doit s'arrêter et rediriger son attention sur autre chose, en attendant qu'une intuition émerge ou qu'on trouve une nouvelle façon de s'attaquer au problème. De la même manière, quand on est perturbé soit par la colère, soit par l'envie irrésistible de saisir une occasion, il vaut mieux sortir et aller fulminer en compagnie des fumeurs ou calmer ses ardeurs en buvant de l'eau glacée. Car une décision n'est acceptable que si elle a du bon sens d'une part, et si elle est motivante d'autre part. Si on doit trop se raisonner, on n'aura pas l'énergie nécessaire pour passer à l'action. Et si on n'est pas raisonnable, on aura du mal à se regarder dans le miroir un jour ou l'autre. Un miroir... Quel beau cadeau à faire à tout gestionnaire au moment de son embauche !

nicole.cote@transcontinental.ca

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