Les pires grugeurs d'énergie s'attaquent aux émotions et aux valeurs. Comment faire le plein d'énergie ? Témoignages et conseils de Maryse Turcotte, étudiante en médecine et ancienne championne d'haltérophilie.

Stress d'anticipation

À plat - " Même après 15 ans d'expérience, les mois qui précédaient chaque compétition étaient un enfer. J'avais peur d'être incapable d'atteindre les objectifs de mon programme d'entraînement du jour. Je me voyais échouer devant mes proches, mes concurrentes et mes supporters sur place et à la télévision. Je voulais mourir. "

La recharge - " Comme mon stress tombait dès le début de mon échauffement lors d'une compétition, j'ai appris à visualiser ce moment et à m'imaginer en train de lever la barre. J'ai aussi contrôlé mon anxiété en me concentrant sur la tâche. Mon corps savait alors quoi faire et ma tête ne pouvait pas être ailleurs. "

Excès de discipline

À plat - " Après les Jeux d'Athènes, en 2004, j'ai failli mettre fin à ma carrière d'athlète. Je n'en pouvais plus de limiter mes sorties, de me coucher tôt, de ne pas boire d'alcool et de m'interdire la pratique d'autres sports. Je ne pouvais plus supporter que toute ma vie soit centrée sur mes performances en haltérophilie. "

La recharge - " J'ai poursuivi la compétition jusqu'en mai 2008 en m'organisant pour que ce soit vivable. Je me suis autorisé un peu de délinquance. Ça faisait du bien de prendre une bière de temps en temps... En combinant le sport et les études, j'ai aussi assuré un l'équilibre entre mon énergie physique et mon énergie intellectuelle. Quand on s'entraîne trop, on se blesse... "

Surdose d'informations

À plat - " Pendant mon stage en pneumologie, à l'automne 2008, j'ai dû assimiler très rapidement une quantité inouïe d'informations nouvelles sur des maladies et des patients. Mon cerveau débordait. "

La recharge - " J'ai utilisé les capacités de concentration acquises en athlétisme pour mémoriser les résultats des tests médicaux et les données importantes sur les patients. C'est devenu un jeu. Comme j'avais moins à consulter les rapports écrits, j'ai gagné beaucoup de temps. "

Surdose de bruit

À plat - " En tant qu'athlète, je pratiquais un sport individuel et je m'entraînais dans le calme. Pendant mes stages de méde-cine, il y avait dans plusieurs départements beaucoup d'échanges verbaux et de bruit. Ça m'épuisait. "

La recharge - " Je prenais plusieurs moments de repos pendant ma journée, dont un de 15 à 20 minutes pendant lequel je m'isolais sans parler à personne. J'ai souvent feuilleté des magazines de mode sans les lire pour faire le vide. "

Choc des valeurs

À plat - " J'ai évolué pendant des années en sport individuel. J'étais maître de mon temps : je savais quoi faire, et quand le faire. Dans un hôpital, on ne décide pas de l'heure des résultats ni de l'organisation des soins. Si ce qui se passe ne correspond pas à notre vision des besoins des patients, c'est très facile de devenir désabusé. "

La recharge - " Je vais choisir l'organisation pour laquelle je travaillerai, sa taille, la région et la ville. Je vais chercher le jumelage parfait entre l'organisation et moi. J'ai de la chance ! Je pratique une profession en demande. "

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