" Un plan B, c'est une police d'assurance pour l'échec "

Publié le 19/12/2009 à 00:00

" Un plan B, c'est une police d'assurance pour l'échec "

Publié le 19/12/2009 à 00:00

Comment vous sentez-vous aujourd'hui ?

Très heureux. J'ai la certitude d'avoir fait le bon choix en me retirant de la politique après une vingtaine d'années. Je ne suis pas surpris. Quand un changement se fait attendre, c'est d'autant plus facile à faire. Je suis en général quelqu'un qui sait s'adapter. Je ne m'ennuie vraiment pas de la vie politique. Le Parlement, les horaires, les fins de semaine toujours occupées, le fait de n'être jamais à la maison... il y avait pas mal de volets dont j'avais fais le tour.

Pourquoi animateur à la télévision ? Probablement parce que j'avais encore envie de parler aux Québécois. Ma vie m'a permis de connaître le Québec par coeur, je me disais que cela pouvait être intéressant d'en faire bénéficier les Québécois. D'ailleurs, le pouvoir de l'animateur d'une émission de télévision est un peu comparable au pouvoir de chef de l'opposition. C'est le pouvoir de mettre certains sujets à l'avant-plan. Les deux ont un mot à dire sur l'actualité.

Vous rêviez de devenir premier ministre du Québec. Vous avez échoué. Quelle a été votre réaction ?

C'est une déception que j'ai eue lors de l'élection de 2007, et non pas celle de 2008. Je savais qu'en ne gagnant pas cette élection, nous étions mal pris. Quand vous gagnez du momentum et que vous perdez, vous avez un problème, parce quaprès, c'est le retour de la vague. C'est un deuil que j'ai fait progressivement. Ce n'est pas une chose à laquelle je pense au quotidien aujourd'hui.

Craignez-vous maintenant un échec en tant qu'animateur à la télévision ? Avez-vous un plan B ?

La télévision, c'est très exigeant. D'une saison à l'autre, les gens ne sont jamais sûrs de rien. Je ne travaille pas avec un plan B. Un plan B, c'est une police d'assurance pour l'échec. Cela veut dire que vous n'êtes plus engagé dans ce vous faites.

Avez-vous un conseil à donner à un entrepreneur, par exemple, qui songe à vendre son affaire et à tenter l'aventure d'une nouvelle carrière ?

Il y a une règle qui me semble universelle. Quand on a fait le tour du jardin, quon sent que l'expérience ne sera pas agréable, qu'on n'a plus de patience ou qu'on manquera de tout pour bien faire, il faut savoir s'autodiagnostiquer pour ne pas traîner. Moi, je sais très bien que si j'étais resté en politique, je n'aurais pas passé une belle année. Mon instinct me dit que si vous n'avez plus envie de faire quelque chose, il vaut mieux aller faire autre chose.

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