Yvon Bolduc : les PME québécoises peuvent être plus efficaces

Publié le 07/10/2010 à 13:29, mis à jour le 08/10/2010 à 11:25

Yvon Bolduc : les PME québécoises peuvent être plus efficaces

Publié le 07/10/2010 à 13:29, mis à jour le 08/10/2010 à 11:25

Par Marie-Claude Morin

Le pdg du Fonds de solidarité FTQ juge que «nous ne sommes pas toujours très efficaces pour commercialiser nos bonnes idées».

Quel est l'état de santé des PME du Québec ?

Notre portefeuille de placements privés (40 % de l'actif du Fonds) est en très bonne santé et a généré un rendement de plus de 10 % l'an dernier.

Quand on dissèque un peu, certaines entreprises vont extrêmement bien, alors que d'autres éprouvent des difficultés. Ces dernières sont celles qui sont axées sur l'exportation, surtout aux États-Unis. La demande américaine est faible, le dollar canadien est presque à parité et il y a une montée du protectionnisme assez importante. Le Buy American Act, ce n'est pas un slogan, c'est une réalité. Or, l'essentiel de nos exportations se fait encore vers les États-Unis.

Changer du jour au lendemain et trouver de nouveaux marchés, ce n'est pas évident. Cependant, certaines entreprises ont su réorienter leurs marchés, en se tournant vers les autres provinces canadiennes ou en lançant des produits, par exemple. Est-ce qu'on peut faire plus ? Certainement !

Quelles pistes de développement suggérez-vous?

La clé pour les PME du Québec, c'est d'accroître leur compétitivité. Je ne parle pas simplement de la productivité. Je parle aussi de savoir saisir les occasions de marché, de mettre au point des produits, de trouver de nouvelles façons de faire optimales. C'est aussi se pencher sur l'aspect marketing. Souvent, nous, Québécois, avons de très bonnes idées, mais nous ne sommes pas toujours très bons pour les commercialiser.

De plus, si les entreprises veulent vendre aux États-Unis, elles doivent sérieusement songer à y avoir des installations. Le Buy American, c'est ce que ça signifie. Si nous aidons nos entreprises à devenir plus compétitives, cela leur permettra de traverser cette période de mondialisation. Il faut faire de nos entreprises des prédateurs plutôt que des proies qui seront acquises par des étrangers.

Les entrepreneurs foncent-ils ? Recevez-vous suffisamment de projets à financer ?

Nous nous attendons à un volume d'investissement de 500 millions de dollars pour la prochaine année [autant que l'an dernier]. Nous sentons beaucoup de dynamisme, même s'il y a de l'incertitude. Plusieurs sont prudents, et c'est bien ainsi. Mais ce n'est pas seulement de notre côté. Les entrepreneurs aussi font plus d'analyse. Il faut plus de temps pour conclure les dossiers.

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