Quand votre produit est victime d’une tendance...

Publié le 21/03/2018 à 12:35

Quand votre produit est victime d’une tendance...

Publié le 21/03/2018 à 12:35

Par Diane Bérard

La ville de Montréal a décidé de bannir toutes les boissons sucrées pétillantes de ses machines disributrices. Une décision qui affecte 1642 Sodas, même si ce fabricant québécois emploie des sucres naturels. Il doit s'ajuster.

Le 15 mars dernier, des représentants de l’Association canadienne des boissons ont rencontré une représentante de la ville de Montréal. Ils veulent renverser, ou adoucir, la décision du 11 décembre 2017 qui interdit les boissons «contenant une quantité substantielle de sucres ajoutés» dans les bâtiments municipaux. L’application de cette motion se fera sur un horizon de deux ans, au rythme de la fin des contrats avec les fournisseurs de ces boissons.

Pour Bastien Poulain, fondateur de la jeune société québécoise 1642 Sodas, la nouvelle est tombée comme une brique. «Le Jardin botanique est un de nos principaux clients, dit-il. La direction n'a pas renouvelé le contrat.»

«J’ai peut-être fait un peu d’aveuglement volontaire.»

Bastien Poulain savait que le sucre était la cible de nombreux lobbys depuis quelques années déjà. L’entrepreneur avait élaboré sa matrice SWOT (strengths, weaknesses, threaths, opportunities). Il avait bien identifié les menaces planant sur son industrie: substitution de l’eau et du kombucha, enjeux de santé liés au sucre, faible fidélité des Milléniaux aux marques, etc.

Il savait aussi que les ventes de boissons pétillantes sucrées croissent de moins en moins. «Mais nous allions faire les choses autrement, raconte-t-il avec conviction. Nous tenions une formule gagnante. Dans un monde polarisé par le duopole Coke-Pepsi, nous proposons une boisson locale, infusée de sucres naturels, comme le sirop d’érable, au lieu de fructose.» Aujourd’hui, il se questionne, «J’ai peut-être fait un peu d’aveuglement volontaire.»

Le virage de 1642 Sodas

Peut-on aller à l’encontre d’une tendance? C’est ce que 1642 Sodas tente de faire. Elle amorce un repositionnement qui vise à influence la perception des consommateurs de ses produits. Au début 2018, elle a tenu un lac-à-l’épaule et rencontré ses principaux investisseurs - Mitch Garber et Serge Beauchemin - la PME amorce un virage. «On refait l’étiquette, dit l’entrepreneur. On déplace le positionnement du local vers l’artisanal. Le consommateur attribue plus de valeur à un produit artisanal que local. D’ailleurs, le secteur des sodas artisanaux est en croissance.» Il poursuit, «On vise aussi un positionnement «moments» plutôt que boisson. Notre soda au gingembre accompagne votre pad thaï épicé du midi. Notre tonic water allonge vos cocktails à l’apéro.»

 

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