C’est pour pouvoir développer plus vite son secteur interactif que Transcontinental décide de regrouper ses secteurs Transcontinental Interactif et Médias Transcontinental, éditeur notamment du Journal Les Affaires et de LesAffaires.com.

« Nous avons créé Transcontinental Interactif en 2008 et grâce aux acquisitions surtout, ce secteur a connu une forte croissance, explique François Olivier, président et chef de la direction de Transcontinental. Et nos clients nous ont fait savoir qu’ils aimeraient qu’on leur parle des deux secteurs en même temps.

«En outre, nous voulons continuer à investir dans l’infrastructure et faire des acquisitions, ajoute M. Olivier. Et ce sera plus facile en regroupant les deux secteurs. Avec une stratégie commune, nous pourrons aller plus vite.»

Un millier d’employés travaillent pour Transcontinental Interactif, dont le tiers au Québec, la moitié à Toronto et le reste aux États-Unis. Si son président, Christian Trudeau, quittera le 31 octobre pour laisser sa place à Natalie Larivière, déjà présidente de Médias Transcontinental, M. Olivier affirme qu’il n’est pas question de rationalisation.

Transcontinental Interactif produit du contenu promotionnel pour ses clients, gère ce contenu et le diffuse sur les 250 sites Internet qui lui appartiennent en propre et les quelque 750 sites Internet qu’elle représente, pour un total de 11,5 millions de visiteurs uniques par mois.

Ce secteur interactif comprend aussi un réseau d’impression numérique, un service de email marketing, une circulaire électronique et un service de conception de programmes de marketing pour appareils mobiles. Avec les 50 millions de dollars de publicité par bannières sur Internet de Médias Transcontinental, les activités interactives totalisent 175 millions de dollars.

À la suite de ce regroupement, Médias Transcontinental emploie 4200 personnes et génère 750 millions de dollars de revenus.

M. Olivier assure aussi que cette réorganisation n’est pas du tout une façon de prendre ses distances du secteur de l’impression. «Ce sont les mêmes clients que dans l’édition et le secteur interactif, avec les mêmes budgets. Et le papier représente encore la grosse part du budget de nos clients et pour plusieurs années encore.»

Quant à l’économie en général, M. Olivier mentionne que l’environnement reste volatile. «Nos clients sont très sensibles aux rumeurs.»

Finalement, M. Olivier a confirmé être en train de tabler sur le repositionnement de la marque pour mieux refléter ses nouvelles activités, ce qui pourrait se traduire par un changement du nom.