Entrevue: Brad Feld, capital-risqueur et entrepreneur

Publié le 27/12/2012 à 13:59

Entrevue: Brad Feld, capital-risqueur et entrepreneur

Publié le 27/12/2012 à 13:59

Par Diane Bérard

D.B. - Votre carrière d'investisseur et d'entrepreneur a débuté sur la côte est, à Boston. Puis en 1995, vous vous êtes établi dans l'ouest, à Boulder au Colorado. Silicon Valley aurait été plus naturel, non ?

B.F. - Ce n'est pas moi qui ai choisi Boulder, c'est ma femme. Elle a dit : «je déménage à Boulder». Je l'ai suivie. Nous n'avions pas d'emploi là-bas. Nous n'avons pas choisi de lieu où travailler, nous avons opté pour un milieu de vie. Il nous fallait un endroit progressiste, divertissant et facilement accessible par avion, car je voyage beaucoup.

D.B. - Boulder était alors loin d'être la fourmilière entrepreneuriale qu'elle est aujourd'hui, n'est-ce pas ?

B.F. - À mon arrivée, j'ai trouvé une petite communauté entrepreneuriale diffuse, qui n'était consciente ni de ses ressources ni de ses talents. Et qui faisait l'objet de certains préjugés de l'extérieur. On croyait, à tort, que Boulder regorgeait de talents techniques (ingénieurs), mais qu'elle manquait de bons vendeurs et de gestionnaires doués. Rien n'était moins vrai. Il fallait simplement que tous ces gens se parlent.

D.B. - Et que s'est-il passé ?

B.F. - De 1995 à 2000, les entrepreneurs ont commencé à échanger. Ils ont noué des liens entre eux. J'ai participé à la naissance de ce mouvement. Au milieu des années 1990, Boulder comptait une douzaine d'entrepreneurs. Aujourd'hui, on en trouve une centaine.

D.B. - Votre nouveau livre, Startup Communities, cite Boulder comme exemple d'écosystème entrepreneurial. Donnez-nous votre recette.

B.F. - D'abord, ne confondons pas capital de risque et communauté entrepreneuriale. Ce n'est pas l'argent ni le nombre de capital-risqueurs qui font l'écosystème entrepreneurial. Pas plus que le gouvernement ou les universités. Ce sont les entrepreneurs eux-mêmes. C'est à eux d'amorcer le mouvement et d'en assumer le leadership. Aucun autre acteur ne peut le faire à leur place.

Vous estimez que ce n'est pas en célébrant l'entrepreneuriat qu'on le stimule. Pourquoi ?

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