L'après-crise, un monde toujours aussi darwinien

Publié le 23/10/2010 à 00:00, mis à jour le 22/10/2010 à 10:27

L'après-crise, un monde toujours aussi darwinien

Publié le 23/10/2010 à 00:00, mis à jour le 22/10/2010 à 10:27

Par Diane Bérard

Le capitalisme actuel n'est pas plus humain que le précédent, au contraire. Au World Business Forum, la messe annuelle des gens d'affaires américains, on n'a parlé que de sélection naturelle et de survie des plus forts.

Plus de 14,8 millions d'Américains n'ont pas d'emploi, soit presque un sur dix en âge de travailler. Des millions de victimes de la pire crise économique à sévir depuis 70 ans. De plus, chaque nouvelle publication du taux de chômage vient enfoncer le clou : aucune embellie à l'horizon. Les entreprises n'embauchent pas. Elles attendent le consommateur qui, lui, espère un emploi.

Mais, il y a plus inquiétant encore. Si l'on se fie au discours des pdg présents au septième World Business Forum (WBF), tenu à New York au début du mois d'octobre, le jour où les entreprises recommenceront à recruter, il y aura beaucoup d'appelés, mais bien peu d'élus. Les cicatrices de la crise sont si profondes que les entreprises en sont sorties implacables. Plus dures, plus exigeantes, plus sélectives.

Le monde d'après-crise est résolument darwinien. C'est Jack Welch, l'ex-pdg de General Electric, qui en résume le mieux la nouvelle devise. Attendu comme le messie au WBF 2010, Saint-Jack n'a pas déçu ses fans, " Célébrez les gagnants et débarrassez-vous des autres. Ils seront utiles... ailleurs ! " Cette déclaration lui a valu une ovation monstre.

Considéré comme l'un des cinq rendez-vous de gens d'affaires les plus importants du monde, le WBF est un peu le " Davos du management ". Les participants, tous des cadres supérieurs et des pdg, y viennent pour flairer l'air du temps, réseauter et faire le plein d'idées pour l'année.

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