Espionnage présumé chez Renault : les ex cadres accusés n'ont pas de comptes à l'étranger

Publié le 14/03/2011 à 11:40, mis à jour le 26/11/2013 à 10:11

Espionnage présumé chez Renault : les ex cadres accusés n'ont pas de comptes à l'étranger

Publié le 14/03/2011 à 11:40, mis à jour le 26/11/2013 à 10:11

Par La Presse Canadienne

Photo : Bloomberg

Le procureur de la République de Paris Jean-Claude Marin a annoncé lundi que les comptes à l'étranger attribués aux trois ex-cadres de Renault accusés d'espionnage industriel n'existaient pas.

Dimanche, l'un des membres du service de sécurité de Renault a été mis en examen pour "escroquerie en bande organisée", dans le cadre de l'enquête sur l'espionnage présumé dont l'entreprise aurait été victime.

Dominique Gevrey a été placé en détention provisoire. Ancien militaire de la Direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD), il a refusé de donner le nom de sa source qui assure que les trois cadres licenciés auraient divulgué des informations confidentielles sur le projet de voiture électrique.

"Renault n'est peut-être pas victime de salariés indélicats mais d'une escroquerie", a indiqué le procureur lors d'une conférence de presse. Le constructeur a versé 310 000 euros pour obtenir des renseignements sur ses cadres licenciés.

Le groupe automobile devait encore verser "presque 400 000 euros", à la source de M. Gevrey, a indiqué le procureur.

Selon les déclarations de M. Gevrey, sa source lui avait promis de lui fournir les documents d'ouverture des comptes en échange de 924 000 euros. Dominique Gevrey a été interpellé vendredi à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle alors qu'il s'apprêtait à prendre un avion à destination de la Guinée.

M. Gevrey est innocent, selon son avocat, Me Jean-Paul Baduel, joint par l'Associated Press, en ajoutant que dans ce dossier l'on avait "affaire à une paranoïa d'entreprise d'une rare violence". "Mon client n'a jamais travaillé d'initiative. On lui demandait des choses. Ce n'était qu'un petit soldat", a-t-il ajouté.

À la une

Compétitivité: Biden pourrait aider nos entreprises

26/04/2024 | François Normand

ANALYSE. S'il est réélu, Biden veut porter le taux d'impôt des sociétés de 21 à 28%, alors qu'il est de 15% au Canada.

Et si les Américains changeaient d’avis?

26/04/2024 | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

L’inflation rebondit en mars aux États-Unis

Mis à jour le 26/04/2024 | AFP

L’inflation est repartie à la hausse en mars aux États-Unis, à 2,7% sur un an contre 2,5% en février.