10 choses à savoir mardi

Publié le 03/01/2017 à 09:30

10 choses à savoir mardi

Publié le 03/01/2017 à 09:30

Par lesaffaires.com

Point 1: «Et voici le graphique boursier le plus effrayant du monde» selon Société Générale.

Bon mardi et bonne année: voici 10 choses à retenir en ce mardi 3 janvier 2017.

1. «Et voici le graphique boursier le plus effrayant du monde». Voilà comment la Société Générale a décidé de titrer le graphique ci-dessus. Il s'agit d'un indice imaginé par trois universitaires américains. Baptisé « global economic policy uncertainty index » (EPU), cet indice s'emploie à mesurer le niveau d'incertitude dans le monde. Et il conclut que le risque politique et économique a atteint des niveaux inégalés! Comme on peut le voir sur la courbe, ce niveau est actuellement plus élevé qu'en 2008 (chute de Lehman Brothers) et de 2012 (crise de l'eurozone). Or, dans le même temps, le marché de la dette d'entreprise, ou plutôt ce qu'on appelle le niveau des «spreads» (primes de risque), est resté excessivement bas (courbe grise). Pour Albert Edwards, l'un des analystes vedettes (et notoirement pessimiste) de Société Générale, cette déconnexion des marchés est «alarmante».  «Selon lui, étant donné le niveau actuel d'incertitude, les spreads devraient être deux fois plus élevés», note à ce propos Les Echos. « Les marchés ont mis trois jours pour digérer le Brexit , trois heures pour digérer l'élection de Trump et trois minutes pour digérer le non au référendum italien. C'est à se demander si les marchés réagiraient à une invasion de la Terre par les martiens », ironise l'analyste...

2. L'interview que les jeunes travailleurs n'ont pas envie d'entendre mais qu'ils feraient bien d'écouter. Cette vidéo décapatante sur les problèmes des milléniaux en entreprise est en train de faire le tour du monde. Mise en ligne il y a plusieurs mois, elle est en train de faire un retour remarqué sur les réseaux par la grâce de la viralité sociale. Le spécialiste en management et leadership Simon Sinek y dresse un portrait sans complaisance des jeunes nés dans les années 90, de leur incapacité à accepter qu'ils ne sont pas spéciaux et de leur inadaptation à la réalité. Il explique que les entreprises les décrivent souvent comme narcissiques, déconcentrés, paresseux, impatients et égocentriques... «Souvent je demande à des jeunes diplômés brillants comment se passe leur premier boulot et ils me disent qu’ils pensent démissionner. Quand je leur demande pourquoi, ils me répondent que leur travail ne leur permet pas d’avoir une réelle influence sur la société. Mais cela fait 8 mois qu’ils sont dans leur boîte !» Mais Sinek se garde bien de jeter la pierre à ces seuls jeunes et dénonce également pêle-mêle les parents qui les couvent trop, la technologie qui les rend dépendants et le monde de l'entreprise qui ne fait qu'accentuer leurs traits. Selon lui, cette génération doit apprendre une vertu de toute urgence: «la patience». Une interview qui appuie là où ça fait mal, donc qu'il faut absolument regarder!



 

3. 2017 pourrait être l’An 1 d’un monde sans travail. On savait déjà qu’avec l’automatisation et les mégadonnées, on se dirigeait lentement mais sûrement vers une économie où la valeur du travail allait changer radicalement, voir disparaître peu à peu. Or, ce changement arrive plus vite que prévu, constate le site australien News.com.au. «De nombreux emplois vont être détruits. On ne peut plus être certains qu’il y aura suffisamment de bons boulots pour que tout le monde conserve son emploi», résume Ross Dawson, futuriste. Déjà, des multinationales comme Ford et Amazon ont coupé des milliers d’emplois de par le monde dans leurs entrepôts, les remplaçant par des machines. Et si c’est du déjà vu, les usines ayant connu le même sort ces 50 dernières années, la cadence du changement «dépassera tout ce qu’on a vu à ce jour» dans les trois prochaines années. La bonne nouvelle? Eh bien, il n’y en a pas. «Ça va être très bordélique avant que ça ne redevienne contrôlable» résume le futuriste. Et bonne année!

4. Les salariés français ont officiellement le droit de déconnecter. La loi El Khomri entrée en vigueur dimanche dernier incite les entreprises à ne plus acheminer de courriels à leurs employés après 18 heures les soirs de semaine, et tout le week-end. À l’inverse, les salariés sont ainsi autorisés à se déconnecter pendant ces mêmes heures. L’application concrète de cette règle est toutefois laissée à la discrétion des équipes de travail. Le Nouvel Observateur cite ainsi le géant de l’assurance Allianz, qui l’applique à la lettre, puis une PME de service informatique qui laisse ses développeurs «aux horaires décalés» gérer leurs communications à leur manière. Cette mesure qui encadre ainsi les débordements du travail au-delà du bureau est une tendance qui est à la hausse partout dans le monde. Reste maintenant à voir l’impact que cette mesure va avoir en France, et par ricochets dans le reste du monde…

5. Comment devenir le candidat que tout le monde veut embaucher. Ici, il ne sera pas question d'un langage corporel infaillible, ou d'une couleur fétiche à porter, mais de quelque chose de beaucoup plus sérieux que trop peu de candidats ont insuffisamment en tête au moment de leur entretien: que pouvez-vous apporter à l'entreprise? «Quand vous êtes en entretien, souvenez-vous que personne n'en a rien faire de vous, lâche abruptement l'article de Forbes consacré à la question. Tout ce qui les intéresse, c'est ce que vous pouvez faire pour eux. Qu'importe la façon dont ils le formulent, il n'est question que de la façon dont vos forces et votre motivation vont les aider à résoudre leurs problèmes.» Et c'est donc là que vous pouvez faire la différence! C'est de votre capacité à cerner les problèmes de l'entreprise que dépend votre embauche. Pas seulement les problèmes usuels que votre futur employeur évoque au cours de l'entretien, mais également ceux dont il ne veut pas parler. «Si vous arrivez à le convaincre que vous êtes la solution aux problèmes qu'il évoque, il pourrait vous engager. Mais si vous arrivez à le convaincre que vous êtes la solution à ses problèmes cachés, donc à ses problèmes les plus importants, il n'aura pas le choix et devra vous engager.» Cet exercice demande évidemment une certaine préparation pour identifier le contexte et la culture de l'entreprise en question. Ça prend aussi une certaine dose de prise de risque, puisque vous ne cherchez pas à répondre aux besoins exprimés par l'entreprise, mais à ses besoins supposés. En revanche, si vous mettez dans le mille, c'est gagné. Lisez, c'est passionnant.

6. Combien faudrait-il d’Uber pour remplacer les 13500 taxis newyorkais? Seulement 3000! C’est le chiffre incroyable auquel le laboratoire d’informatique et d’intelligence artificielle du MIT après avoir étudié la question. Des chercheurs ont utilisé un algorithme analysant 3 millions de déplacements en taxi ayant eu lieu une semaine précise de 2013, et ont simulé l’effort requis pour satisfaire cette demande à l’aide d’un service de covoiturage comme Lyft ou Uber (ou les deux). Ils ont tenu compte des distances et des trajets des voitures, et sont arrivés à la conclusion qu’en recourant à des véhicules à quatre passagers, il était possible d’accomplir 98 % du boulot, sans dépasser un temps d’attente moyen de 2 minutes 18 secondes. Le mot-clé, dans tout ça : covoiturage. «En transportant deux à quatre personnes d’un coup, on réduirait le temps et le nombre de trajets, et le chauffeur ferait autant d’argent qu’actuellement», explique Daniela Rus, qui a dirigé l’étude. Ce n’est pas tout : l’algorithme développé par le MIT pourrait accélérer le virage technologique dans le secteur du transport. «Ce système est idéal pour les véhicules autonomes puisqu’il redirige sans cesse les véhicules selon la demande en temps réel.

7. Pourquoi 2017 pourrait être l'année de l'écroulement de l'euro. C'est en ces termes un peu apocalyptiques que Fortune s'adresse à ces lecteurs en ce début d'année. Face au Brexit, à la situation en Grèce, à la croissance de l'Eurozone (1,6% en 2016), certains historiens parlent déjà d'une décennie complète perdue par l'Europe. «Et ils pourraient bientôt écrire à propos de sa dernière décennie» balance carrément Fortune. Selon le journaliste, les fissures dans l'Euro sont devenues apparentes dès la crise de 2008, seulement 6 ans après la création de la monnaie (2002). Rapidement, la crise de l'Euro a contaminé les taux d'intérêt sur la dette des pays périphériques de l'Euro que sont la Grèce, l'Espagne, l'Irlande et le Portugal. Ce que cette crise a mis en évidence, c'est finalement le déséquilibre financier et structurel existant entre les différents membres de l'Eurozone. Tout l'espoir reposait sur le calcul que la discipline monétaire résulterait en une convergence des économies qui serait naturellement profitable à l'Euro et aux pays qui l'utilisent. Cet espoir a été douché selon Fortune: «au lieu de cela, les différences se sont accentuées entre des pays riches qui sont devenus plus riches et des pays pauvres qui sont devenus plus pauvres.» Quant aux réformes qui auraient pu rétablir la situation, elles sont arrivées trop tard avec trop de timidité. Face aux risques populistes et de dislocation qui la menace, l'Europe saura-t-elle entreprendre la refondation qui pourrait la sauver? Ce sera sans nul doute l'un des grands enjeux de 2017.

8. Les 5 raisons qui devraient faire de 2017 l’année d’Amazon. Après six trimestres profitables en ligne, une première pour le géant du détail en ligne, 2017 s’annonce comme LA grosse année pour l’empire de Jeff Bezos selon un article de Venture Beat. Pour le site, voici les 5 raisons qui renforceront encore la suprématie d'Amazon cette année: une logistique sans faille (Amazon essaie même de contourner les services de livraison pour accroître encore sa main-mise), un positionnement stratégique en intelligence artificielle (1000 employés seraient dédiés au produit Echo/Alexa, l'assistant virtuel maison), un investissement massif dans du contenu original (comme le lancement de son offre concurrente à Netflix l'a prouvé en fin d'année dernière), un déploiement dans le monde de la vente «physique» (le lancement d'Amazon Go à Seattle a fait du bruit en décembre) et une offensive importante sur le marché indien (5 milliards $US au total sont sur la table). Autant de choses qui font d’Amazon une des multinationales les mieux placées pour profiter du virage numérique qui va en s’accentuant partout sur la planète, estime le site Venture Beat.

9. Le décès de Carrie Fisher devrait rapporter 50 millions $US à Disney. La multinationale de Mickey, propriétaire de Lucasfilm et de la franchise Star Wars, avait en effet négocié la plus importante police d'assurance de l'histoire selon Insurance Insider. «Le contrat d'assurance avait été contracté auprès de la fameuse compagnie britannique Lloyd's pour prévenir tout risque avec l'actrice de 60 ans», note La Parisien. Comme la Princesse Leia devait avoir un rôle prépondérant dans l'épisode 9 de la célèbre saga Star Wars, toutes les dispositions avaient été prises par les différentes parties.

10. Donner un baiser à des milliers de kilomètres de distance? Il y a une application pour ça. Le bien nommé Kissenger est «le Messenger du baiser» («kiss messenger»), expliquent ses créateurs. L’appareil fait mieux qu’un emoji: ses capteurs traduisent la pression des lèvres et la recrée à distance, sur un second appareil. Tout ça passe par deux iPhone en communication directe. Parce que, XOXO, ça fait tellement 2016…



 Il les décrit comme narcissiques, déconcentrés, paresseux, impatients et égocentriques...

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