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Une lueur d'espoir pointait, jeudi, au Port de Montréal alors qu'un conseiller syndical auprès des débardeurs de Montréal exprimait son optimisme de voir le lock-out prendre rapidement fin.

Jeudi en matinée, des discussions entre les parties patronale et syndicale s'étaient amorcées en présence d'un médiateur.

Aux alentours de midi, le conseiller syndical Michel Murray se faisait très rassurant, envisageant même une résolution rapide du conflit. Selon ses dires, les deux parties s'échangeaient déjà des renseignements permettant une relance rapide des activités au Port.

Les pourparlers portent uniquement sur le protocole de retour au travail et non sur le renouvellement de la convention collective pour le moment.

L'Association des employeurs maritimes se dit prête à mettre un terme au lock-out dès que les débardeurs s'engageront à suspendre leurs moyens de pression pour une durée jugée suffisante.

Pendant ce temps, la pression montait d'un cran alors qu'une coalition d'entreprises demandait au gouvernement fédéral d'intervenir pour régler rapidement le conflit de travail.

Selon Jayson Myers, président et chef de la direction de Manufacturiers et exportateurs du Canada, l'interruption des activités au Port de Montréal pourrait faire dérailler la reprise économique.

En tant que deuxième port au Canada en termes de volume, le conflit nuit aux entreprises à travers l'Amérique du Nord, clame-t-il.

La présidente-directrice générale de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), Françoise Bertrand, a pour sa part évoqué une éventuelle baisse de la compétitivité des entreprises et des possibles pertes d'emplois si le conflit devait perdurer.

Par ailleurs, l'administration portuaire a obtenu une injonction permettant l'accès au port et la poursuite de travaux qui ne sont pas reliés aux employés de l'Association des employeurs maritimes.

Ainsi, tous les wagons chargés avant le conflit destinés à l'importation sont sortis du port. Les wagons qui étaient encore chargés de conteneurs pour l'exportation sont en cours d'expédition. Quant aux marchandises au sol dans les terminaux, elles ne sont pas manutentionnées.

L'administration portuaire signale qu'aucun navire dont l'opération nécessite du travail de la part des débardeurs ne se trouve dans le port.

Samedi, les parties devront s'expliquer devant le Conseil canadien des relations industrielles.