Métro de Montréal: les Espagnols viendraient pour rester

Publié le 08/04/2010 à 17:50

Métro de Montréal: les Espagnols viendraient pour rester

Publié le 08/04/2010 à 17:50

Photo: lesaffaires.com

Advenant qu’elle remporte le contrat de la Société de Transport de Montréal (STM), la société espagnole CAF s’installerait au Québec pour y rester.

C’est du moins ce qu’a assuré Jesus Esnaola, le directeur général, affaires internationales, de Constructiones y Auxiliar de Ferrocarriles (CAF), lors d’une entrevue avec LesAffaires.com, plus tôt cet après-midi à Montréal.

M. Esnaola revenait de Bromont, où il a visité l’ancienne usine de Hyundai, comme lieu potentiel d’implantation d’une première usine en terre québécoise. La veille, l’équipe espagnole s’était rendu sur un autre site industriel, cette fois dans l’arrondissement Rivière-des-Prairies - Pointes-aux-Trembles, à Montréal.

«Nous n’avons pas encore fait notre choix final. D’autres sites sont sur notre liste. Mais une chose est sûre, nous ne comptons pas nous établir ici que pour la période que durera le contrat du métro de Montréal. Si nous nous installons au pays, nous le ferons pour au moins 30 ans.»

Ce dernier répondait ainsi aux accusations entendues ces derniers jours, selon lesquelles CAF ne s’installerait au Québec que pour la durée du contrat de la STM, provoquant au passage des pertes d’emplois et de revenus pour les entreprises du Québec.

Au contraire, ce dernier rappelle que loin de vouloir jouer les trouble-fête, CAF ne s’est présenté à Montréal qu’à l’invitation de la STM qui a lancé un appel de proposition à l’international.

Des économies et des emplois

L’entreprise rappelle que rien n’est encore gagné. Mais qu’advenant que la STM décide finalement de retourner en appel d’offres, la seule chose que risquent les Québécois est de voir la facture totale du projet baisser.

De manière générale, dit-il, la mise en place d’un système de concurrence a pour effet de réduire de 15% à 20% la facture totale des projets. Dans le cas du métro de Montréal, dont la facture grimperait à 3,4 milliards (G$), on parle d’économies de quelque 600M$.

Autre certitude: advenant que CAF remporte la mise, le Québec s’enrichirait d’un nouvel acteur important de l’industrie du matériel du transport, en mesure de créer rapidement des centaines de nouveaux emplois dans la province.

Des emplois et d’autres retombés chez des dizaines d’autres fournisseurs de pièces du Québec et d’ailleurs, prêtes à faire équipe avec la société afin de respecter l’exigence de 60% de contenu canadien prévu au contrat.

M. Esnaloa refuse de préciser les montants d’investissement, le nombre d’emplois et le nom des fournisseurs prêts à faire équipe avec CAF advenant qu’elle s’implante au Québec. Tout dépendra des spécifications demandées par la STM.

Mais il ajoute que la venue CAF au Québec pourrait bien attirer ici d’autres entreprises partenaires de l’étranger dans son sillon. Et que les délais prévus pour la livraison des quelque 765 nouvelles voitures du métro sont tout à fait réalistes.

À la STM de décider

Tout en disant ne pas en avoir été choqué, le patron de CAF refuse de commenter les manifestations des travailleurs de Bombardier et d’Alstom au cours des derniers jours.

«Nous sommes expérimentés, sérieux et prêts à respecter l’ensemble des conditions de la STM. La balle, dit-il, est maintenant dans son camp. C'est à elle maintenant de prendre une décision.»

 

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