Selon les auteurs du rapport, même si la croissance de la production mondiale devient positive au cours du deuxième semestre, la contraction du PIB réel mondial en 2009 devrait tout de même être de 2,7% en moyenne, un record d'après-guerre. Et en 2010, la croissance de la production mondiale devrait s’établir à 2,6%, un demi-point de pourcentage de plus que les prévisions précédentes de la Scotia.
Le Canada dynamisé par les Etats-Unis et la Chine
«On s'attend à ce que le Canada soit entraîné par la relance produite par les principaux moteurs économiques de la planète, à savoir les Etats-Unis et la Chine», ajoute-t-il.
L'économie canadienne devrait être dynamisée par un renforcement de la demande, aux Etats-Unis et dans le monde, de produits fabriqués et de produits liés aux produits de base. Cela étant, la performance nationale risque d'accuser un retard sur la relance américaine pour des raisons de compétitivité, et notamment à cause de la devise plus forte.
Le retour spectaculaire des États-Unis
La Chine est aiguillonnée par les politiques expansionnistes sur le plan de la fiscalité et du crédit et par l'embellie du commerce international. «Du coup, la Chine gardera la tête de la croissance mondiale, et son PIB réel, révisé à la hausse, devrait connaître une croissance de 7% et 9%, pour respectivement 2009 et 2010», dit Aron Gampel, économiste en chef adjoint, Banque Scotia.
«Notre plus importante révision à la hausse s'applique toutefois aux Etats-Unis, où nous prévoyons maintenant une augmentation du PIB de 2,8% en 2010, soit un point de pourcentage de plus que nos prévisions antérieures. Cela renverserait le repli de 2,6% prévu pour cette année», indique M. Gampel.
Pourquoi un tel changement de point de vue à l’égard de nos voisins du Sud? Essentiellement parce que l’intervention massive de l’État est perçue par les expoerts de la Scotia comme positive pour l’économie américaine.