Photo: Bloomberg.
D'ici 2011, les premières bornes de recharge publiques pour voitures électriques devraient apparaître dans le paysage québécois.
C'est ce que prévoit une entente annoncée mardi entre le gouvernement du Québec, Hydro-Québec, la Ville de Montréal, la Ville de Québec et Nissan Canada.
Dans le cadre de cet accord, le service d'autopartage Communauto s'engage à acquérir 50 exemplaires de la voiture électrique Nissan Leaf, qui sera commercialisée au Québec d'ici la fin 2011.
Communauto compte offrir les Leaf à ses usagers selon la même tarification que ses véhicules actuels, principalement des Yaris de Toyota. Or, les Yaris lui coûtent environ 19 000 $ la pièce, alors que la Leaf sera vendue 32 780 $ US (34 300 $ canadiens, près de 40 000 $ avec les taxes et autres frais).
C'est sans compter que l'électricité coûte beaucoup moins cher que l'essence (environ 3 $ par recharge). De plus, Communauto s'attend à ce que la facture d'entretien des Leaf soit moins élevée que celle des voitures à essence.
L'entreprise pourra toutefois réclamer un crédit d'impôt pour véhicule tout électrique de 8000 $ et une aide additionnelle de 2000 $ de Québec, de sorte que chaque Leaf lui coûtera environ 30 000 $.
Le président et fondateur de Communauto, Benoît Robert, estime toutefois que son entreprise avait les reins assez solides pour faire l’acquisition de ces véhicules sans l’aide du gouvernement. La compagnie a eu un chiffre d’affaires de 13 millions $ l’an dernier, avec une marge bénéficiaire de 7 %.
Cette année, Communauto veut atteindre une croissance de 20 % et faire passer sa marge de profit à 8 %, pour atteindre éventuellement des profits se chiffrant à 10 % de ses revenus.
Pour l’instant, la cinquantaine de voitures ne représente pas un volume important parmi les 1000 véhicules roulant sous la bannière de Communauto. Mais elles permettront à l’entreprise d’évaluer plusieurs paramètres en vue de grossir le parc automobile électrique, selon M. Robert.
« Ça va nous permettre de connaître les coûts d’entretien, le temps de recharge qui peut affecter la disponibilité des véhicules et le comportement des usagers par rapport à la voiture électrique », a-t-il précisé.
Sa compagnie travaille à l’arrivée de la voiture électrique depuis 2003, mais n’a pu en intégrer à sa flotte, faute de disponibilité sur le marché. La Nissan LEAF, la première qui a un prix de vente adapté pour un marché grand public, leur permet de faire le saut.
Avec La Presse canadienne.
