Le constructeur automobile américain Chrysler a annoncé mercredi un investissement de 1,7 milliard de dollars destiné aux États-Unis afin de renforcer les infrastructures de son emblématique marque de gros 4x4 Jeep, et va créer 1 100 emplois.
Sur ce montant total d'investissement, 500 millions de dollars seront injectés dans l'usine de Toledo (Ohio, nord des États-Unis), où le numéro trois américain de l'automobile va notamment ajouter une deuxième équipe de production, créant quelque 1 100 emplois et amenant les effectifs du site à 2 800 personnes.
Sergio Marchionne, directeur général de Chrysler et de Fiat, a confirmé que le prochain gros 4x4 familial modèle année 2013 de l'emblématique marque Jeep serait construit à Toledo en vue d'être exporté dans le monde entier.
L'investissement de 500 millions de dollars dans l'usine de Toledo comprend un agrandissement de plusieurs parties du site d'assemblage, ainsi qu'un centre de métrologie afin d'"améliorer la qualité des véhicules en vérifiant des mesures clé pour s'assurer d'une finition" optimale.
Le reste de l'investissement de 1,7 milliard de dollars servira à d'autres installations Chrysler aux États-Unis, "fournisseurs d'outillage et autres coûts de développement liés".
Les travaux d'agrandissement de l'usine débuteront fin 2011 et devraient se poursuivre pendant l'année 2012. L'usine d'assemblage de Toledo construit actuellement la Jeep Liberty et la Dodge Nitro.
Cet investissement illustre le redressement de Chrysler, qui avait été acculé à la faillite en 2009 dans la foulée de la crise financière, écrasé de dettes dans un marché automobile déprimé.
Sous la houlette de M. Marchionne et grâce à des aides massives gouvernementales, le groupe américain a redressé ses comptes et ses ventes, notamment grâce à une gamme de véhicules resserrée, modernisée et donnant une plus grande part aux voitures plus petites et économes.
Au troisième trimestre, Chrysler a ainsi dégagé un bénéfice de 212 millions de dollars, grâce à la forte progression de ses ventes, et a relevé ses prévisions.
Il s'agit du deuxième profit enregistré par le groupe depuis sa sortie de faillite en juin 2009, quand le gouvernement est venu à la rescousse de la compagnie. Il avait publié une perte de 84 millions de dollars à la même époque l'an dernier.
