Bombardier: les syndiqués soulagés par l'arrivée de la Caisse

Publié le 20/11/2015 à 16:23

Bombardier: les syndiqués soulagés par l'arrivée de la Caisse

Publié le 20/11/2015 à 16:23

Les syndiqués de l'usine de Bombardier à La Pocatière accueillent avec un soupir de soulagement l'investissement de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) dans la division transport de la multinationale.

Au lendemain de la transaction, leur président, Mario Guignard, a estimé vendredi que cela mettait fin aux nombreuses questions quant à l'avenir des activités de fabrication de matériel roulant.

Plusieurs employés se demandaient entre autres qui auraient été les acheteurs des actions dans l'éventualité d'une entrée partielle en Bourse en Allemagne de Bombardier Transport _ un scénario qui était envisagé depuis quelques mois.

"Il y avait aussi des craintes de voir des sociétés chinoises acheter une partie ou la totalité de la division transport, a expliqué M. Guignard, au cours d'un entretien téléphonique. C'est une raison de plus d'apprécier l'arrivée de la Caisse."

Dans le cadre de l'entente, la CDPQ investira 1,5 milliard $ US en échange d'une participation de 30 pour cent dans une nouvelle entité _ BT Holdco _ qui chapeautera tous les actifs de Bombardier Transport.

Le siège social de cette division demeurera à Berlin, en Allemagne, mais l'implication de l'investisseur permettra, selon M. Guignard, de s'assurer que l'entreprise demeure sensible à la cause de La Pocatière.

Quelque 170 syndiqués travaillent actuellement à l'usine située dans le Bas-Saint-Laurent, qui traverse une période de mises à pied partielles puisque certains contrats arrivent à échéance.

Cela est bien loin des années où plusieurs centaines de travailleurs y oeuvraient, avant l'entrée en vigueur de lois privilégiant l'achat local aux États-Unis.

"Il y a moins de contrats américains chez nous à cause de cela, a rappelé M. Guignard. Nous pouvons toujours fabriquer des pièces, et on espère que Bombardier développe une stratégie autour de cela. Je pense que la CDPQ peut apporter du positif."

Entre-temps, la direction de Bombardier (TSX:BBD.B) s'est montrée rassurante à l'endroit de ses employés, dans une note interne qu'a pu consulter La Presse Canadienne, en assurant que la transaction n'entraînerait pas de changements majeurs dans les activités quotidiennes.

Présenté comme une "foire aux questions", le document de quatre pages se penche notamment sur le sujet des réductions de personnel.

"Nous n'avons aucune annonce à faire relativement aux effectifs et il n'y a aucun plan de modification des équipes à ce stade-ci", peut-on lire.

L'entreprise précise aussi que les employés de Bombardier Transport ont également un régime de retraite qui est distinct de celui du reste de la société mère, ajoutant que la transaction n'aura "aucune incidence sur les prestations prévues".

Encore des sceptiques

Néanmoins, l'entente conclue avec la CDPQ, qui survient trois semaines après un partenariat annoncé avec le gouvernement du Québec, n'a pas semblé rehausser la confiance des investisseurs en ce qui a trait à l'avenir de Bombardier.

En après-midi, à la Bourse de Toronto, l'action de la multinationale cédait 4,69 pour cent, ou six cents, pour coter à 1,22 $.

Un analyste de la Banque Scotia, Turan Quettawala, est même allé jusqu'à abaisser son cours cible de 33 pour cent pour le faire passer à 1 $, tout en incitant ses clients à vendre le titre de Bombardier.

Dans un rapport, il écrit que c'est surtout le programme de l'avion commercial CSeries qui permettra à la compagnie de redresser sa situation financière, ce qui est loin d'être acquis.

M. Quettawala rappelle également que l'argent obtenu par Bombardier servira surtout à compléter ses coûteux programmes de la CSeries et des avions d'affaires Global 7000/8000 plutôt qu'à réduire sa dette.

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