Le marché de la traduction du Québec attire les firmes étrangères


Édition du 16 Mai 2015

Le marché de la traduction du Québec attire les firmes étrangères


Édition du 16 Mai 2015

Par Claudine Hébert
Multinationales européennes

« Ce n'est pas étonnant que les cabinets du Québec et sa clientèle intéressent ces multinationales. Nous sommes l'un des marchés de la traduction les plus professionnels et rigoureux du monde », soutient Claudette Monty. Depuis deux ans, cinq multinationales européennes, pour la plupart des institutions financières, ont approché Versacom pour que le cabinet montréalais s'occupe de leurs traductions internationales.

La réputation des cabinets québécois vient en partie des règles exigées par les ordres de gouvernements fédéral et provinciaux. Toutes les traductions provenant des cabinets professionnels sont certifiées. Les gouvernements exigent lors des soumissions un permis d'exercice pour accorder leurs contrats. Et c'est également le cas des institutions financières, des entreprises médicales, des sciences de la vie et de tout ce qui se rapporte à la traduction de documents juridiques.

Selon Michel Frégeau, directeur général chez le Groupe Mégalexis, un autre grand cabinet de traduction montréalais, les entreprises européennes et américaines lorgnent avec intérêt le marché de la traduction de l'est du Canada, et ce, pour deux raisons.

« D'abord, il y a cette obligation des entreprises de traduire tout document en français au Québec, y compris au Nouveau-Brunswick, la seule province officiellement bilingue », dit le traducteur. L'autre attrait concerne le marché torontois où l'on trouve plusieurs sièges sociaux canadiens. Des sociétés qui ont régulièrement besoin de traduction « clés en main » pour 5, 10 voire plus de 15 langues à la fois.

Acheter ici ou à l'étranger ?

Le Groupe Mégalexis, fondé par Ann Rutledge en 2001, est sur le mode des acquisitions. Il a acheté les Traductions Tessier, à Gatineau, une entreprise d'une trentaine d'employés, en 2013. Le cabinet montréalais recherche principalement des entreprises d'ici, de l'est du Canada. « Il serait bien d'acheter à l'extérieur du pays, mais actuellement, les entreprises d'ici demeurent plus accessibles en fonction de la valeur du dollar », souligne M. Frégeau. Mégalexis et Tessier comptent une cinquantaine d'employés. Avant de procéder à l'acquisition des Traductions Tessier, Mégalexis comptait environ 25 employés.

D'ailleurs, Serge Bélair, propriétaire du cabinet TRSB, se demande si ce serait vraiment un bon coup d'acheter à l'international. « Ici, la traduction est considérée comme une valeur ajoutée. Ailleurs dans le monde, à quelques rares endroits, comme en Scandinavie, la traduction est une "commodité", une marchandise comme une autre. Je ne crois pas que nos cabinets aient intérêt à se retrouver dans des marchés où le prix de la facture est plus important que la qualité du produit », conclut-il.

> Selon PwC, le marché mondial de la traduction est de 40 milliards de dollars. Le Canada compte pour 4 G$ de ce total.

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