Le marché de la traduction du Québec attire les firmes étrangères


Édition du 16 Mai 2015

Le marché de la traduction du Québec attire les firmes étrangères


Édition du 16 Mai 2015

Par Claudine Hébert

Depuis 10 ans, les cabinets de traduction au Québec font l'objet d'offres d'achat provenant de cabinets d'ici, mais aussi de l'Europe et des États-Unis qui veulent profiter de la manne.

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Selon les dernières données de PwC, l'industrie de la traduction mondiale représente un marché de 40 milliards de dollars. Le Canada compte pour 4 G$ de ce volume, dont 2 G$ seulement pour le Québec.

« La province représente 5 % du marché mondial, ce qui n'est pas banal », insiste Claudette Monty, vice-présidente exécutive et associée principale chez Versacom. Ce cabinet montréalais, qui admet recevoir à l'occasion des offres d'achat, constitue la plus importante firme de traduction à propriété canadienne. Elle compte plus de 1 200 entreprises parmi ses clients.

Des transactions majeures

L'une des dernières transactions qui ont touché le marché de la traduction québécoise concerne l'américaine Lionbridge. Déjà présente à Montréal depuis le milieu des années 2000, l'entreprise du Massachusetts a acquis, en janvier, les cabinets CLS Lexi-Tech, à Brossard et à Québec. En fait, Lionbridge a acheté la suisse CLS Communication qui s'était déjà portée acquéreur de l'entreprise canadienne Lexi-Tech international en 2009. La société comptait une quarantaine d'employés. Depuis l'acquisition des bureaux québécois, elle en compte 100 de plus, et 250 supplémentaires si on inclut les bureaux de Moncton, d'Ottawa et de Toronto.

Outre les transactions, certains cabinets sont carrément venus s'installer en sol québécois. C'est le cas notamment d'Euroscript, un cabinet luxembourgeois présent à Montréal. Et encore, il s'agit d'une acquisition. La firme luxembourgeoise a acheté en 2007 le cabinet français Syselog, qui était venu s'établir à Montréal en 2005. « À l'origine, il s'agissait d'un projet personnel. Je voulais venir m'établir au Québec. J'ai convaincu Syselog, une firme française, d'ouvrir une succursale à Montréal pour se rapprocher du marché américain. C'est justement cette présence en Amérique du Nord qui a incité Euroscript a acheté Syselog », rapporte Éric Palanque, directeur général d'Euroscript Canada.

Euroscript compte aujourd'hui une quarantaine d'employés au Québec et près de 1 700 dans le monde. Il s'agit du sixième fournisseur linguistique en importance à l'échelle mondiale, selon Common Sense Advisory, une firme américaine de recherche spécialisée dans l'industrie de la langue. Ses principaux clients sont les gouvernements fédéral et provinciaux.

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