Selon l'Agence France Presse (AFP), UBS possédait l'une des plus importantes expositions aux subprimes de toutes les banques européennes. En 2007, la banque suisse avait essuyé une perte de près de 5,54 G$ et la situation ne s'est pas améliorée cette année avec des sorties de capitaux de 90,42 G$.

«Les afflux nets d'argent frais dans les unités de gestion de fortune et de gestion d'actifs ont été positifs en janvier, a affirmé UBS par voie de communiqué. La situation des marchés financiers demeure fragile.»

UBS a d'ailleurs procédé à une réorganisation durant le dernier exercice, en séparant ses activités en trois entités distinctes et en créant deux nouvelles divisions: la gestion de fortune et banque suisse, ainsi que la gestion de fortune Amériques. Cette nouvelle structure lui permet de séparer ses activités américaines de celles menées en Europe.

L'unité de banque d'affaires d'UBS s'est vue couper 2000 postes supplémentaires, ce qui amène son effectif à un total de 15 000 employés. Rappelons qu'UBS a déjà coupé près de 11 000 postes depuis le quatrième trimestre de 2007.

Malgré que la banque suisse semble encouragée par les mesures gouvernementales déjà prises et à venir dans le secteur bancaire, elle demeure prudente dans son évaluation des perspectives de croissance à court terme. Le plus important créancier d'UBS, la BNS, a d'ailleurs annoncé son intention de couper le montant de reprise des actifs non liquides d'UBS de 60 G$ de dollars à 39,1 G$.

« La Banque nationale et UBS ont convenu de ne pas transférer certaines catégories d'actifs. Il s'agit d'instruments adossés à des prêts aux étudiants et de titres garantis par des rehausseurs de crédit », a souligné la BNS par voie de communiqué.

Rappelons que la BNS et le gouvernement suisse avaient créé une structure pour accueillir les actifs toxiques d'UBS, à une hauteur de 60 G$, en octobre dernier alors que UBS se trouvait au bords de la faillite.

Avec l'AFP et La Tribune