Aux prises avec des difficultés financières et faisant face à un exode de ses professionnels, le bureau d’avocats Heenan Blaikie pourrait bien disparaître dès ce soir.

Les associés du prestigieux cabinet se réunissent en soirée pour étudier divers scénarios de restructuration, selon le Globe & Mail. Le site internet Droit-inc., bien au fait du milieu juridique montréalais, avance qu’ils voteront tout simplement la dissolution du cabinet.

Interrogé par le Globe & Mail, l’associé Norman Bancal n’a pas voulu émettre de commentaire, promettant toutefois qu’il y aurait de l’information diffusée jeudi matin.

Les nouvelles sur les difficultés financières de la firme circulent depuis la semaine dernière. Depuis, les avocats d’Hennan Blaikie se font courtiser par les rivaux. Selon le quotidien torontois, Dentons Canada LLP a confirmé l’embauche de sept professionnels du cabinet en difficulté. Lavery de Billy et Fasken Martineau ont aussi débauché des avocats d’Heenan Blaikie.

Ses départs surviennent après la désertion ces dernières semaines de plusieurs juristes de haut calibre, au fait de la tempête qui secoue le cabinet.

Selon le site spécialisé Droit-inc., Heenan Blaikie aurait demandé au personnel administratif de quitter le bureau. Un journaliste de Les Affaires s’est présenté ce matin au bureau montréalais de la société, boulevard René-Lévesque, pour constater à travers les vitres de la réception que des employés faisaient des boîtes. Mais personne n’a voulu émettre de commentaire.

Heenan Blaikie était l’un des cabinets les plus prestigieux au pays. Il a déjà eu plus de 500 avocats dans son giron, répartis dans plusieurs bureaux. Il a été fondé à Montréal il y a 40 ans. Pierre Marc Johnson, Marcel Aubut et Pierre-Eliott Trudeau, pour ne nommer que ceux-là, font ou ont fait partie du cabinet.