Joseph Iannicelli : leadership et capitalisme sont les clés de la relance

Publié le 30/11/2009 à 15:07

Joseph Iannicelli : leadership et capitalisme sont les clés de la relance

Publié le 30/11/2009 à 15:07

«Notre système fonctionne», affirme Joseph Iannicelli. Photo : LesAffaires

La crise financière et économique actuelle est le fruit d’un manque de leadership des cadres des plus hauts échelons de certaines entreprises de services financiers, et non par la prise de risque en tant que telle, selon Joseph Iannicelli, président et chef de la direction de la Standard Life du Canada.

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Il a tenu ces propos lors d'un discours prononcé devant le Cercle canadien de Montréal durant lequel il a également insisté sur l'importance de ne pas réagir à la crise financière en règlementant à outrance le secteur financier canadien qui « faite l'envie du monde entier ».

« Notre système fonctionne, a-t-il rappelé. Oui, des erreurs ont été commises. Mais, de toute évidence, le système canadien n'est pas si mal en point qu'il faille s'empresser de lui porter secours, surtout si cela se traduit par moins d'innovation et, éventuellement, par un ralentissement de la croissance ou un manque de concurrence. »

« Je crois que la réglementation devrait être équilibrée, en établissant les exigences et les directives en matière de capital pour assurer que l'industrie reste stable et jouisse d'une réputation d'intégrité, a-t-il ajouté. Toutefois, la réglementation devrait être la base de la gouvernance, pas un ensemble de règles rigides visant à contrôler les comportements. »

Rappelant les sauvetages massifs qui ont eu lieu dans le monde, Joseph Iannicelli s'est fait le défendeur d'un marché plus libre et d'un capitalisme responsable, en rappelant que toutes les entreprises devraient être sur le même pied peu importe leur taille : « Nous devons avoir une confiance absolue dans le capitalisme, et laisser le marché décider qui survivra et qui disparaîtra. »

Selon lui, trop d'institutions financières de partout dans le monde ont pris « trop de risques en cherchant à faire preuve d'un peu trop de créativité ». Si, aujourd'hui, on continue à faire face à des problèmes économiques, c'est parce que « ces institutions ont failli à leur obligation morale de maintenir un lien de confiance avec leurs clients et la société en général ».

Joseph Iannicelli a rappelé que la prise de risque était étroitement liée à la croissance et à l'avancée des idées nouvelles. Pour réussir sans causer de dommages supplémentaires à l'économie, les gestionnaires doivent fournir la combinaison optimale de règles, de direction et d'encadrement afin de stimuler la créativité.

Il recommande aussi que la rémunération des dirigeants d'entreprise soit liée à la valeur qu'offre une entreprise à ses actionnaires tout en atteignant les objectifs liés aux intérêts d'une vaste gamme de parties prenantes.

« Nous devons encourager la créativité et la prise de risques bien compris et calculés, a indiqué Joseph Iannicelli. Nous devons nous assurer de la rentabilité à court et à long terme. Cela signifie que les équipes de direction et les conseils d'administration doivent davantage tenir compte de la création de valeur à long terme. »

 

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