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S’allier à des détaillants est une façon pour les banques d’aller chercher de nouveaux clients. Avec l’achat de Shoppers Drug Mart par Loblaw, la CIBC et la Banque RBC voient deux partenaires stratégiques unir leur destinée.
Loblaw possède sa division bancaire : Services financiers le Choix du Président. La grande majorité des services bancaires offerts le sont par le biais de la CIBC. Toutefois, Services financiers le Choix du Président est le seul responsable des activités de cartes de crédit.
La Banque RBC, pour sa part, offre la carte de crédit de Shoppers Drug Mart, qui exploite l’enseigne Pharmaprix au Québec. La carte et le compte donnent les points Optimum, du programme de fidélisation du détaillant. RBC a installé des guichets automatiques dans les magasins du pharmacien. Certains magasins accueillent aussi un employé de la RBC qui vient y travailler quelques heures par semaine. La première banque au pays offre ce service au Québec depuis avril dans une dizaine de succursales.
Pour les banques canadiennes, s’associer avec de grands détaillants est une façon de gagner de la visibilité. Par exemple, la carte de crédit de Target fait aussi partie du portefeuille de RBC. La Banque Scotia, pour sa part, fait de même pour les salles de cinéma de Cineplex Divertissement.
« Shoppers et Loblaw ont de très bons programmes de fidélisation, commente William Chisholm, analyste spécialisé dans le secteur du commerce de détail chez McDougall, Mc Dougall, McTier. L’un des avantages de la transaction est qu’ils pourront harmoniser les opérations. »
L’achat de Shoppers par Loblaw pourrait amener des synergies qui toucheront aussi les partenariats avec les banques, pense Yan Cimon, professeur de la faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval. « Pour les détaillants, les frais de cartes de crédit représentent une épine dans le pied, répond M. Cimon. Il pourrait décider d’utiliser leur pouvoir de négociation dans ce type de partenariat. »
« À court terme, ce n’est probablement pas une priorité d’aller jouer là, ajoute le professeur. Leur attention se portera en premier sur les opérations. »
La CIBC et la RBC n’ont pas répondu à notre demande d’entrevue. Loblaw n’a pas voulu se prononcer sur l’avenir de ses alliances avec les deux banques. « Pour l’instant, les activités continuent comme à l’habitude », répond Julija Hunter, vice-président des relations publiques chez Loblaw.
