Contrairement aux autres provinces, qui appliquent la politique du prix le plus bas, le gouvernement du Québec rembourse la version originale d'un médicament pendant une période de 15 ans, même si une version générique est disponible.
Cette mesure visait à l'origine à inciter les fabricants de médicaments d'origine à investir en R-D dans la province.
Pour l'industrie du générique, cette politique prive ses membres de revenus importants. Elle coûte cher également au Trésor public. D'après les chiffres de la RAMQ, les coûts de la règle des 15 ans sont passés de 30 à 161,5 millions entre 2005 et 2009.
Si le Québec favorisait davantage l'utilisation du médicament générique, le gouvernement réaliserait des économies de près de 450 M$ par année, selon les calculs de l'ACMG.
S'ajuster à la baisse
La baisse du prix des médicaments génériques à 30 % des médicaments de marque est venue corser le tableau. Cette décision, prise l'an dernier par le Québec pour s'aligner sur l'Ontario, devrait lui permettre d'épargner 164 M$ par an.
Pour amortir les baisses de revenus liées à la diminution des prix, les fabricants de génériques adoptent diverses stratégies : gel des embauches pour certains, recherche de nouveaux marchés pour d'autres.