La société minière Vale Inco, dont les activités canadiennes sont perturbées depuis six mois par une grève, semble se rapprocher d'un règlement à Terre-Neuve-et-Labrador, tandis que les relations de travail s'envenimaient en Ontario.

Les travailleurs en grève à la mine de nickel, de cuivre et de cobalt de Vale à Voisey's Bay, à Terre-Neuve-et-Labrador, pourraient retourner à la table de négociation dès ce week-end, après que l'entreprise eut soumis au Syndicat des métallos une offre qualifiée de "conciliatoire" par l'organisation syndicale.

Entre-temps, la réouverture de la fonderie de Vale à Sudbury, grâce à des travailleurs de remplacement, n'a fait qu'accentuer l'amertume qui régnait déjà dans la ville du nord de l'Ontario. Un responsable des Métallos a accusé l'entreprise de mentir pour jouer avec les nerfs des grévistes.

Le recours à des employés de bureau pour remplacer les travailleurs d'usine et miniers de Vale qui font du piquetage à Sudbury fait déjà l'objet d'un grief actuellement examiné par la Commission des relations de travail de l'Ontario.

La fonderie de Sudbury fait maintenant partie des installations de Vale ayant repris leurs activités, à 50 pour cent de leur capacité, pour permettre la transformation du minerai extrait, a affirmé mercredi le porte-parole de l'entreprise, Cory McPhee.

Le directeur des Métallos pour l'Ontario et le Canada Atlantique, Wayne Fraser, a confirmé avoir vu de la fumée sortir de la cheminée de la fonderie, mercredi, mais il a accusé Vale de tenter de faire pression sur le syndicat.

"Nous savons qu'il est impossible qu'ils soient à près de 50 pour cent de la capacité. Ils n'ont pas assez de minerai. Ils n'ont pas assez de gens. C'est en grande partie ce que Vale fait depuis le début de cette grève, c'est-à-dire tenter de miner le moral de nos membres", a déclaré M. Fraser.

Les activités de Vale à Sudbury _ qui incluent six mines de nickel, une usine de concentration, une fonderie et une raffinerie _ représentent environ les trois quarts des 4000 travailleurs en grève de l'entreprise au pays, de même que la majeure partie de sa production canadienne.

Vale Inco, dont le siège se trouve au Brésil, compte plus de 100 000 employés dans le monde entier.